Transmission d’entreprise : quels sont les droits de succession ?

La transmission d’une entreprise ou de droits sociaux par succession est soumise aux droits de succession. Le dispositif Dutreil permet sous certaines conditions de réduire de 75 % les droits à acquitter. Retour sur le calcul des droits de succession.

Droits de succession : régime général

Les droits de succession (ou droits de mutation à titre gratuit) sont calculés sur la valeur de l’entreprise ou des titres transmis dans les conditions habituelles (abattements, tarifs, réductions et paiement des droits), en tenant compte notamment du lien de parenté entre le défunt et ses héritiers ou légataires.

Une fois l’inventaire des biens effectué (actif et passif), le notaire détermine la part de chaque héritier en tenant compte des donations éventuelles antérieures au décès.

Donation : la valeur est évaluée lors de la succession

Dans le cas où une donation d’une partie des biens est intervenue avant le décès, leur valeur est évaluée au jour du partage. L’héritier peut donc avoir à verser une somme importante, voire à vendre l’entreprise si sa valeur a augmenté depuis qu’il l’a reçue en donation. Au moment de la donation, le conseil du notaire peut proposer des solutions pour éviter cette situation.

Sur la part de chaque héritier est appliqué un abattement qui dépend du lien de parenté avec le défunt. Le solde (part nette) est alors taxé avec des taux également fonction du degré de parenté. En qualité d’héritier, vous devez payer les droits de succession au moment du dépôt de la déclaration de succession.

Exonération partielle des droits pour les transmissions de titres de sociétés

La transmission des titres (parts ou actions) de sociétés (article 787 B du CGI) peut, sous certaines conditions, bénéficier d’une exonération de droits de 75 % qu’il s’agisse d’une donation ou d’une succession, qu’elle s’opère en pleine propriété ou dans le cadre d’un démembrement de propriété (nue-propriété / usufruit). Ces conditions sont au nombre de 3.

1ère condition : un engagement collectif de conservation des titres

Elle doit avoir fait l’objet d’un engagement collectif de conservation des titres d’une durée minimale de 2 ans (dispositif Dutreil). Cet engagement doit avoir été pris par le défunt pour lui-même et ses héritiers (ou donataires), avec d’autres associés, dans un acte enregistré, le délai de 2 ans courant à compter de la date de l’enregistrement. L’engagement collectif est réputé acquis lorsque le défunt ou le donateur détenait depuis 2 ans au moins le quota de titres requis (20 % ou 34 %) et exerçait la fonction de direction requise ou son activité principale au sein de la société depuis au moins 2 ans.

En l’absence d’engagement collectif de conservation

Même en l’absence d’engagement collectif de conservation signé par le défunt, ses héritiers et légataires peuvent bénéficier de la même exonération s’ils signent entre eux et/ou avec d’autres associés cet engagement dans les 6 mois qui suivent le décès. Cet engagement doit porter sur au moins :

  • 34 % des droits financiers et droits de vote attachés aux titres émis par la société, s’il s’agit d’une société non cotée,
  • 20 % de ces droits, s’il s’agit d’une société cotée.

2e condition : un engagement individuel supplémentaire de conservation des titres

Chaque héritier doit prendre l’engagement dans la déclaration de succession, pour lui et ses héritiers ou donataires, de conserver les titres transmis pendant 4 années supplémentaires. Cet engagement court à compter de l’expiration de l’engagement collectif. Les avantages fiscaux ne sont pas remis en cause à l’égard des autres signataires en cas de cession des titres pendant la durée d’engagement collectif, si les autres signataires conservent leurs propres titres jusqu’au terme de l’engagement prévu et si le cessionnaire s’associe à l’engagement collectif à raison des titre cédés afin que le seuil de détention soit toujours respecté.

3e condition : l’exercice d’une fonction au sein de la société

L’un des héritiers, ou l’un des associés ayant souscrit l’engagement collectif de conservation des titres, doit, pendant les 3 années qui suivent la transmission, exercer dans la société :

  • une fonction de dirigeant, s’il s’agit d’une société soumise à l’impôt sur les sociétés (IS),
  • son activité professionnelle principale, s’il s’agit d’une société de personnes n’ayant pas opté pour l’IS.

Exonération partielle des droits pour les transmissions d’entreprises individuelles

La transmission par succession ou donation d’une entreprise individuelle (article 787 C du CGI) est exonérée de droits à concurrence de 75 % de sa valeur, sous les conditions suivantes :

  • si l’entreprise a été rachetée par le défunt, cette acquisition doit remonter à plus de 2 ans avant le décès. Par contre aucune durée n’est imposée en cas de création ou de reprise par succession ou donation.
  • les héritiers doivent s’engager, dans la déclaration de succession, à conserver l’entreprise pendant 4 ans à compter de la date du décès (biens corporels et incorporels affectés à l’exploitation de l’entreprise).
  • l’un des héritiers doit prendre l’engagement de poursuivre l’exploitation de l’entreprise pendant 3 ans.

Sources:  Economie.gouv

Prélèvement à la source : si report il y a, il doit être utile

Alors que le Président de la République lui-même vient de faire part de ses doutes, la CPME confirme ses craintes concernant les conséquences de la mise en place du dispositif actuellement prévu pour prélever l’impôt sur le revenu à la source.

Indépendamment du fait que l’entrepreneur n’a pas vocation à devenir percepteur, il est maintenant avéré que les entreprises se verront facturer des coûts supplémentaires par les différents prestataires appelés à intervenir (logiciels de paie, experts comptables…).

De surcroit, il est manifeste que la plupart des salariés et, disons-le, bon nombre de chefs d’entreprise, malgré les campagnes gouvernementales et les efforts d’information de notre Confédération, restent encore hésitants sur les modalités d’application du PAS. Il est donc certain que les chefs d’entreprise seront largement sollicités par leurs salariés pour expliquer ce que beaucoup risquent de percevoir, certes à tort, comme une diminution de leur pouvoir d’achat. Plus grave encore il est à craindre que ces hésitations ne se traduisent par un attentisme préjudiciable à la consommation et susceptible de briser une croissance trop fragile.

Un éventuel report du prélèvement à la source n’aurait de sens que si cela devait sortir l’entrepreneur du rôle de collecteur d’impôt.

Candidatez à l’un des 3 Trophées PME Réussir avec le numérique

 

J – 4 ! Chefs d’entreprise, candidatez à l’un des 3 Trophées PME Réussir
avec le numérique avant le 2 septembre minuit.

Le lauréat de chaque prix gagnera une dotation personnalisée :

  • Développement à l’international : un séjour au Consumer Electronic
    Show de Las Vegas du 7 au 11 janvier 2019 avec la CPME
  • Formation : une formation au numérique dispensée par notre partenaire
    AGEFOS PME
  • Croissance : 2 pass (incluant l’hébergement et la journée de formation
    sur un thème futuriste) à « The Camp » offert par le groupe VYV
    HARMONIE MUTUELLE

Et les 3 lauréats remporteront une belle visibilité : un reportage Expression
Directe tourné dans leur entreprise et diffusé sur France 3, leur démarche numérique
valorisée dans un communiqué de presse, sur les réseaux sociaux, la newsletter
et le site web de la CPME.

Alors n’attendez plus, candidatez en ligne ici

Faites partie des 9 entreprises pré-sélectionnées sur dossier et venez

pitcher le 26 septembre de 17h à 20h à la CPME

en présence de Mounir Mahjoubi, secrétaire d’Etat chargé du Numérique

et de François Asselin, président de la CPME.

Téléchargez le programme de la remise des prix du 26.09.18 en présence de personnalités
et d’experts du numérique et inscrivez-vous sans attendre à cette soirée exceptionnelle,
le nombre de places est limité.

Merci à nos partenaires 2018

  

 

 

Qu’est-ce que le redressement judiciaire ?

Si votre entreprise est en cessation de paiement, c’est-à-dire dans l’impossibilité de payer ses dettes grâce à son actif, elle doit alors ouvrir une procédure de redressement judiciaire. Qu’est-ce que cela signifie ? Quelles sont les conséquences pour l’entreprise ?

Qu’est-ce que la procédure de redressement judiciaire ?

La procédure de redressement judiciaire concerne les entreprises qui se trouvent en cessation de paiement. Elle est destinée à permettre la poursuite de l’activité de l’entreprise, le maintien de l’emploi et l’apurement du passif.

Lorsque le tribunal prononce le redressement judiciaire d’une entreprise, un bilan économique et social de l’entreprise est effectué.

Un ou plusieurs administrateurs sont alors nommés par le tribunal pour administrer tout ou partie de l’entreprise, seuls ou avec le dirigeant d’entreprise.

Comment ouvrir une procédure de redressement judiciaire ?

L’entreprise doit demander l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire au plus tard dans les 45 jours qui suivent la cessation des paiements, s’il n’y a pas de procédure de conciliation.

Elle doit alors déposer une demande auprès du tribunal compétent :

  • le tribunal de commerce si le débiteur exerce une activité commerciale ou artisanale
  • le tribunal de grande instance pour les autres cas

A savoir

Une procédure de redressement judiciaire peut également être déposée par un créancier ou à la demande du procureur de la République, sauf si une procédure de conciliation est en cours.

Quels sont les conséquences d’une ouverture de procédure de redressement judiciaire ?

Pour les créanciers

Lorsqu’une entreprise est en redressement judiciaire, il y a suspension des poursuites. De plus, le cours de la majorité des intérêts et majorations est arrêté.

Pour le dirigeant d’entreprise

Le juge fixe la rémunération afférente aux fonctions exercées par le dirigeant d’entreprise.

Pour les salariés

L’administrateur peut être autorisé par le juge à procéder à des licenciements Lorsque des licenciements pour motif économique présentent un caractère urgent, inévitable et indispensable pendant la période d’observation, l’administrateur peut être autorisé par le juge à procéder à ces licenciements.

Quelles sont les issues possibles à une procédure de redressement judiciaire ?

La période d’observation permet de déterminer l’avenir de l’entreprise. Cela peut être :

  • la mise en place d’un plan de redressement d’une durée maximale de 10 ans. Le plan précise notamment les licenciements qui doivent intervenir dans le délai d’un mois après le jugement.
  • la fin du redressement judiciaire, s’il apparaît que l’entreprise dispose des sommes suffisantes pour désintéresser les créanciers et acquitter les frais et les dettes afférents à la procédure
  • la cession partielle ou totale de l’activité
  • la prononciation de la liquidation judiciaire si le redressement est manifestement impossible

Sources : Economie.gouv.

Sécurité de vos données : qu’est-ce que l’attaque par hameçonnage ciblé (spearphishing) ?

Entreprises, vous connaissez le hameçonnage ou « phishing » mais connaissez-vous le hameçonnage ciblé (spearphishing) qui consiste à usurper l’identité d’un de vos contacts pour vous piéger ? Le point sur cette pratique et nos conseils pour ne pas vous faire piéger.

Qu’est-ce que le spearphishing ?

Selon l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), le hameçonnage ciblé ou spearphishing « repose généralement sur une usurpation de l’identité de l’expéditeur, et procède par ingénierie sociale forte afin de lier l’objet du courriel et le corps du message à l’activité de la personne ou de l’organisation ciblée ».

En d’autres termes, contrairement aux classiques tentatives de hameçonnage (ou phishing), le pirate tente de se faire passer pour une personne, une société ou un établissement avec lequel vous avez l’habitude de travailler pour vous faire baisser votre garde et vous pousser à ouvrir une pièce jointe corrompue ou un lien vers un site web malveillant.

Quels sont les risques si mon ordinateur est infecté ?

Quelles précautions prendre pour éviter les attaques par hameçonnage ciblé ?

lire la suite de l’article sur : Economie.gouv

Prélèvement à la source : Bercy fait un geste pour les TPE

Les entreprises de moins de 20 salariés vont pouvoir utiliser le dispositif titre emploi service entreprise (Tese), jusqu’à présent dédié au prélèvement des cotisations Urssaf des TPE, pour le prélèvement de l’impôt à la source, a indiqué Bercy le 16 août. « Dès l’entrée en vigueur de la réforme en 2019, votre centre Tese assurera le prélèvement de l’impôt à la source pour le compte de ses adhérents. À partir des éléments reçus par l’administration fiscale, votre centre Tese calculera directement le montant à prélever sur le revenu d’activité. Il vous communiquera ensuite le montant du salaire net après imposition que vous devrez verser à votre salarié », note le site internet du Tese. Source AFP

 

Sources: Liaisons sociales Quotidien – L’actualité, Nº 17633

Lutte contre le vol : la CPME propose de « décriminaliser » les vols simples

 

Au cours de l’été les vols se multiplient, notamment dans les commerces. Les chefs d’entreprise sont bien souvent démunis et les textes actuels ne leur permettent pas toujours, même en cas de flagrant délit, de voir sanctionner les voleurs.

Dans ce contexte, la CPME propose quelques mesures simples de nature à améliorer les choses.

Tout d’abord, pour ce qui est du vol à l‘étalage, la Confédération des PME souhaite « décriminaliser » le vol simple et mettre en place une amende forfaitaire. En effet, le témoignage du commerçant, de l’agent de sécurité ou l’enregistrement vidéo sont aujourd’hui irrecevables face à un voleur qui nie les faits, pourtant bien réels. Il conviendrait également d’accréditer les agents de sécurité et les matériels de surveillance pour donner leur valeur probatoire. Mieux vaut une sanction moindre mais systématiquement appliquée qu’une sanction en apparence plus forte mais en réalité inappliquée.

Par ailleurs, pour lutter contre les vols sur chantiers, la CPME propose d’inclure les chantiers situés en zones sensibles dans les patrouilles de surveillance des forces de l’ordre et de connecter les matériels de surveillance directement au réseau local de policier ou de gendarme.

Enfin, les liens entre les « référents sureté » départementaux et les chefs d’entreprise doivent être renforcés.

Propositions de la CPME pour lutter contre les vols