ENQUETE CPME GREVE ET CONJONCTURE

    Mouvements de grève et blocages dans les transports et raffineries, ralentissement de la croissance mondiale, le deuxième semestre 2019 a été mouvementé en France. Quelles ont été les conséquences sur les PME françaises ? Quelle suite pour 2020 ?   Notre enquête vise à répondre à ces questions.   Nous souhaiterions avoir votre retour sur la situation de votre entreprise. L’enquête ne vous prendra que 4 à 5 minutes et est anonyme.   Cliquez ici pour répondre à l’enquête   Vous remerciant par avance pour votre participation.    

Brexit : la CPME se veut rassurante

Ce samedi 1er février 2020, le Royaume-Uni sort officiellement de l’Union européenne. Si la décision politique est désormais irrévocable, sur le plan économique, une période de transition s’ouvre jusqu’au 31 décembre 2020.

En conséquence, dans l’immédiat, aucun changement n’interviendra pour les entreprises. Pas de droit ni de déclaration en douane, les échanges commerciaux continueront à s’effectuer dans les conditions actuelles. 

Il est cependant impératif que les entreprises, et en particulier les PME, mettent à profit cette période pour se préparer. Le Royaume-Uni sera, au 1er janvier 2021, un Etat tiers et nul n’échappera aux nouvelles formalités douanières.

La CPME souhaite donc à la fois rassurer les PME qui, à un titre ou à un autre, travaillent avec des entreprises britanniques et les inciter, plus que jamais, à établir un diagnostic des mesures à prendre pour se préparer à l’inéluctable : lister les fournisseurs, protéger leurs marques et brevets, identifier de nouveaux organismes certificateurs, examiner la situation des collaborateurs expatriés… 

Consulter le diagnostic en ligne pour les entreprises.

Baisse du chômage : merci aux chefs d’entreprise !

La baisse du chômage en France (-3,3% en un an) est une excellente nouvelle dont il y a tout lieu de se réjouir. Ainsi, au dernier trimestre 2019, c’est l’équivalent de la population de la ville de Quimper qui a repris le chemin du travail.

Il convient avant tout d’en féliciter ces chefs d’entreprise qui ont pris le risque de créer de l’emploi pour développer leur entreprise.

Si certaines mesures comme celles prévues dans les ordonnances travail ou dans la loi Pacte ont contribué à redonner confiance aux entrepreneurs, la décision d’embaucher s’explique avant tout par les perspectives positives du carnet de commandes.

Le taux de chômage dans notre pays (8,5%) reste cependant à un niveau élevé par rapport à l’ensemble de l’Union européenne (6,3%). Il y a donc lieu d’intensifier les efforts en faisant notamment en sorte de résoudre la pénurie de compétences dont souffrent actuellement un grand nombre d’entreprises. Il n’est pas logique qu’un tiers des PME cherchant à recruter y renonce faute de candidatures correspondantes, et ce, alors même que plus de 3,5 millions de personnes sans activité sont à la recherche d’un emploi.

Tout doit être mis en œuvre pour combiner accompagnement des demandeurs d’emploi et incitation à la reprise d’un emploi.

Enfin, la confiance des chefs d’entreprise reste fragile. Il faut donc privilégier les mesures incitatives, en baissant par exemple les impôts de production plutôt que les mesures décourageantes comme la taxation des contrats courts.

Vol à l’étalage : François Asselin a rencontré le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner pour faire évoluer la loi et mieux protéger les commerçants

Selon une enquête CPME de 2018, 3 commerçants sur 4 déclarent avoir été victime de vol ou de tentative de vol. Face à l’inefficacité des sanctions, le Président de la CPME a rencontré ce mercredi 22 janvier le ministre de l’Intérieur pour l’alerter et lui proposer d’adapter la loi à la réalité de terrain.

En effet, à ce jour, il n’existe pas d’infraction spécifique caractérisant le vol à l’étalage, assimilé au vol simple en droit français. La sanction de ce délit pénal nécessite une décision de justice, ce qui implique une lourdeur administrative et des délais incompressibles. De plus, la condamnation est rarement dissuasive pour l’auteur de l’infraction. 

Découragés, les commerçants indiquent souvent ne plus aller déposer plainte.  

Aussi, la CPME a proposé au ministre de l’Intérieur l’insertion dans le Code pénal d’une infraction spécifique de « vol à l’étalage » punie par une contravention, sans qu’il soit besoin de passer devant le juge.

Pour pouvoir dresser la contravention, si un flagrant délit n’a pu être constaté par les forces de l’ordre, les agents privés de sécurité pourraient bénéficier d’un agrément par le procureur de la République, afin que leur parole prévale sur celle de l’auteur présumé de l’infraction. 

De plus, le matériel de vidéosurveillance pourrait faire l’objet d’une certification, à l’instar de celle existante pour les logiciels de caisse, afin que les images puissent être utilisées auprès des forces de l’ordre comme preuve de l’infraction de vol à l’étalage, et ce afin de permettre de dresser un procès-verbal.

Mouvement social national

L’ URSSAF Paca s’engage auprès des entreprises, travailleurs indépendants et professions libérales

Vous êtes impactés par le mouvement social national (baisse du chiffre d’affaires,
interruption d’activité, …).
L’Urssaf Paca est à votre écoute pour trouver la solution la plus adaptée à
votre situation

Défaillances : les TPE-PME paient un lourd tribut aux mouvements sociaux

Si l’on peut légitimement se réjouir que les défaillances d’entreprises soient, en 2019, au plus bas depuis 10 ans, en baisse de 4,8% sur un an (selon une étude du cabinet Altarès), on peut malheureusement s’inquiéter, dans le même temps, de la très forte augmentation des procédures collectives frappant les TPE-PME.

Ainsi, les trois quarts des jugements concernent des TPE. Les défaillances de PME entre 50 et 99 salariés ont, quant à elles, explosé de 33% sur le dernier trimestre. Ces entreprises trop petites et trop grandes à la fois souffrent de handicaps structurels parmi lesquels on trouve les obligations et surcoûts liés au seuil social de 50 salariés. Nombre d’entre elles n’ont plus aujourd’hui la trésorerie suffisante pour absorber des difficultés liées à des baisses d’activités conjoncturelles.

Alors que plus de 170 000 emplois sont menacés dans le secteur marchand, ce sont donc bien les entreprises les plus fragiles qui paient un lourd tribut aux mouvements sociaux. Cette situation sur laquelle la CPME alerte depuis des semaines, se vérifie hélas dans les faits.

5 propositions de la CPME pour l’emploi des seniors

Alors que dans le cadre de la réforme des retraites, se tient demain au ministère du Travail une réunion de « concertation sur la gestion de fin de carrières », la CPME soucieuse d’améliorer davantage encore le taux d’emploi des seniors, propose des mesures incitatives sans augmentation du coût du travail ni contraintes sur les entreprises.

La Confédération des PME suggère tout d’abord, en cohérence avec les règles sur la non-dégressivité de l’assurance-chômage, de fixer l’âge à partir duquel on est considéré comme senior, à 57 ans.

La CPME souhaite également que l’emploi de salariés seniors ouvre droit à exonération des cotisations patronales au régime d’assurance-chômage. Cela permettrait tout à la fois de favoriser leur maintien dans l’emploi et d’inciter à l’embauche des seniors.

Autre mesure en faveur du maintien dans l’emploi des seniors, leurs Comptes Personnels de Formation (CPF) pourraient être librement abondés par les entreprises ou les régions, les droits acquis à partir de 45 ans faisant en parallèle l’objet d’un déplafonnement.
 
Par ailleurs, pour ne pas faire peser uniquement sur le dernier employeur le coût éventuel d’une maladie professionnelle conduisant à une inaptitude, la CPME propose de mettre en place un fonds mutualisé. Une telle mesure favoriserait l’emploi des seniors en levant la crainte de certains employeurs quant au parcours professionnel antérieur des candidats plus âgés. 

Enfin, la Confédération des PME préconise de favoriser le cumul emploi-retraite en supprimant le délai de carence de 6 mois afin de permettre au salarié qui le souhaite de poursuivre son activité chez le même employeur dès la liquidation de ses droits à la retraite. 

Télécharger les propositions de la CPME

François Asselin reçu par Edouard Philippe sur la réforme des retraites

Lors d’une rencontre ce matin à Matignon avec le Premier Ministre, Edouard Philippe, la ministre de la Santé et de la Cohésion sociale, Agnès Buzyn, le ministre du Budget et des Comptes publics, Gérald Darmanin et le secrétaire d’Etat chargé des Retraites, Laurent Pietraszewski, le président de la CPME a réaffirmé sa totale opposition à une quelconque augmentation de cotisations sociales pour financer la réforme des retraites. Il a également insisté sur le fait que le principe de réalité impose un allongement de la durée de vie au travail.

Par ailleurs, François Asselin a réclamé la liberté pour certains actifs, notamment professions libérales, de conserver, au-delà du régime universel, un régime complémentaire géré de manière autonome, permettant ainsi de tenir compte de leur spécificité sans pour autant faire appel financièrement à la solidarité nationale.

La CPME s’est déclarée favorable à la mise en place d’une conférence des partenaires sociaux sur le financement des retraites, ayant pour objectif de proposer, dans la mesure du possible, des mesures alternatives à « l’âge pivot » réalistes et acceptables tant par les organisations patronales que par les syndicats de salariés. La Confédération des PME souhaite que les travaux de cette conférence se déroulent dans les locaux du Conseil Economique, Social et Environnemental et s’inscrivent dans un calendrier compatible avec l’examen parlementaire du projet de loi sur les retraites.

Enfin, la CPME a tiré la sonnette d’alarme sur la situation, notamment en Ile-de-France, des entreprises et de leurs salariés, qui, depuis maintenant plus d’un mois, sont les victimes collatérales des mouvements sociaux actuels. Elle réclame un plan d’urgence gouvernemental pour pallier les défaillances des entreprises chargées d’une mission de service public et souhaite, au-delà du simple remboursement des titres de transport aux usagers, que soit posée la question de l’indemnisation des entreprises qui financent des transports publics au travers, notamment, du versement transport.

Nouveautés 2020 pour les entreprises

Chefs d’entreprise, vous êtes concernés ! Découvrez les nouvelles dispositions économiques et sociales qui entrent en vigueur en 2020.

Fiscalité

Le taux normal d’IS a baissé au 1er janvier pour les PME, à 28 % sur l’ensemble de leurs bénéfices.

La réduction d’impôt pour mécénat est facilité pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 4 millions d’euros, avec le doublement du plafond (à 20 000 euros).

Les dispositifs « Jeunes Entreprises Innovantes » (JEI) et « Crédit d’impôt en faveur des métiers d’art » (CIMA) sont prolongés jusqu’à fin 2022.

Les nouveaux seuils d’effectifs des entreprises entrent en vigueur avec désormais 3 seuls niveaux : 11, 50 et 250 salariés.

Voilà pour les bonnes nouvelles en matière fiscale pour les entreprises de moins de 250 salariés, qui résultent des combats menés par la CPME.

Toutefois,

Le taux forfaitaire de prise en compte des dépenses de fonctionnement est ramené de 50% à 43% et l’obligation d’information sur la nature des dépenses est modifiée. De manière identique, la baisse du taux s’applique aux dépenses d’innovation engagées par les PME. Les règles relatives à la sous-traitance des opérations de recherche sont enfin strictement encadrées.

Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) devient une prime forfaitaire pour les ménages les plus modestes et reste prorogé jusqu’au 31 décembre 2020 pour les ménages aux revenus intermédiaires.

L’aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise (ACRE) est recentrée.

Le malus automobile à l’achat est augmenté au 1er janvier. A noter que pour les véhicules de tourisme ayant fait l’objet d’une réception communautaire, la taxation commence dès l’émission de 110 g. CO2/km.

La « prime Macron » est enfin reconduite, mais avec une obligation de mettre en place un accord d’intéressement.

Social

Depuis le 1er janvier, les indépendants disposent d’un guichet unique pour leurs prestations en termes de protection sociale.

En revanche,

Le système de bonus-malus sur les contrats courts est mis en place pour les entreprises de plus de 11 salariés, dans 7 secteurs.

Malgré la demande de la CPME de retrait du texte, les CDD d’usages se voient désormais appliquer une taxe forfaitaire de 10 euros. Seuls les CDD d’usages sont concernés.

Autres nouveautés

A propos des marchés publics : la facturation électronique est désormais obligatoire pour toutes les entreprises et le seuil pour passer un marché sans formalité est réhaussé.

Les périodes de soldes sont désormais déterminées par arrêté, avec une durée pouvant varier de 3 à 6 semaines. A partir du 1er janvier 2020, la durée de chaque période de solde a été fixée par arrêté à 4 semaines.