Convention citoyenne : la CPME s’interroge sur les effets économiques et sociaux des mesures proposées

Le président de la République a annoncé être prêt à reprendre 146 des 150 propositions de la « convention citoyenne » sur le climat.

Si la CPME partage la légitime préoccupation visant à accélérer la transition énergétique, elle s’inquiète de l’absence d’études d’impacts visant à mesurer les effets économiques et sociaux induits. Le nucléaire, si précieux pour l’indépendance énergétique de la France aurait ainsi mérité un débat, alors qu’il n’est pas même mentionné.

Le développement des circuits courts, les aides renforcées pour les véhicules propres, le bilan carbone des entreprises ou les passoires thermiques sont de véritables sujets. Mais la prise en compte de l’écologie ne doit pas se traduire par des mesures contraignantes freinant le développement économique.

Restreindre l’accès aux centres-villes aurait, par exemple, des conséquences très négatives tant pour les commerçants que pour les artisans. Il sera également difficile de réindustrialiser la France si l’on multiplie les contraintes règlementaires. Et que dire de l’interdiction d’utiliser la climatisation dans les commerces en dessous de 25 ou de 30 degrés, ou de l’interdiction des véhicules de collection ?

Plutôt qu’une écologie punitive systématisant les interdictions, les taxations et les sanctions, la CPME souhaite voir reconnue et encouragée la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), profonde démarche de transformation volontaire tendant vers un développement durable.

Des alternatives existent pour rapprocher le producteur du consommateur, pour favoriser le réemploi, pour valoriser les matières premières issues de déchets recyclables, et d’une manière générale pour privilégier l’incitation par rapport à la sanction. Ainsi, la CPME propose la mise en place d’un PGE vert pour aider les entreprises à financer la rénovation énergétique des bâtiments. De même, il est possible de rendre les infrastructures routières éco-compatibles en luttant contre le bruit et en récupérant les métaux lourds.

Écologie doit rimer avec économie. Les opposer serait une erreur fondamentale.

Communiqué de Presse le 30 juin 2020

Ecoforsud le Mag

? J-3 : Rendez-vous ce jeudi pour la 3ème édition d’Eco for Sud le Mag : La parole aux entrepreneurs du territoire
? Rendez-vous sur la page Facebook de la CPME Sud
jeudi 2 Juillet à 9h30
? Edition tournée sur les bonnes pratiques de l’après Covid-19 avec un focus sur les territoires des Alpes-Maritimes et des Alpes-de-Haute-Provence
? Le rendez-vous incontournable des entrepreneurs !
? Avec Alain Gargani, président de la CPME SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur,
Honoré Ghetti, président de la CPME Alpes-Maritimes,
Béatrice Mauro, présidente de la CPME Alpes-de-Haute-Provence,
Max ESTIN, dirigeant de la société « Au petit cordonnier » et
Nicolas Plumier, associé et co-directeur de Techno Concept
#EcoForSudLeMag

Protocole de déconfinnement

Le ministère du travail a publié un protocole national de déconfinement pour aider et accompagner les entreprises et les associations, quelle que soit la taille, leur activité et leur situation géographique, à reprendre leur activité tout en assurant la protection de la santé des salariés grâces a des règles universelles. Le protocole a été mis à jour au 24 juin 2020, il se substitue à la version mise en ligne le 3 mai 2020 mais également aux 90 fiches et guides métiers qui ont été élaborés par le ministère du travail, les autorités sanitaires, les branches professionnelles et les partenaires sociaux.

Protocole national de déconfinement : pas assez loin, pas assez vite

Le projet de nouveau protocole national de déconfinement dévoilé ce jour par Les Echos, alors même que les consultations sont en cours, allège pour partie les contraintes qui pèsent sur les entreprises, en particulier, en ce qui concerne la jauge des 4m2 par salarié.

Il est également à noter que le télétravail n’est désormais plus la règle dans les entreprises.

Il est néanmoins regrettable que des mesures susceptibles de simplifier réellement la vie au quotidien dans les entreprises, n’aient pas été adoptées. Ainsi, le port du masque en période caniculaire, sur les chantiers ou dans les cuisines par exemple, est tout simplement insupportable. Accepter qu’il soit remplacé par une visière aurait sans doute été trop simple. De même, le fait de devoir désinfecter systématiquement un objet dès lors qu’il a été touché, est, dans la pratique, incompatible avec le monde réel du travail.

Il est tout aussi incompréhensible d’obliger à mettre en place un référent Covid dans les entreprises, en précisant qu’il ne peut s’agir du chef d’entreprise, auquel il revient pourtant de s’assurer que soient mises en place les mesures visant à éviter la propagation du virus. Cette contrainte administrative supplémentaire dont la CPME demande la suppression, ne répond à aucune justification sanitaire.

Par ailleurs, au-delà de ce protocole sanitaire national interentreprises, il conviendrait également, à tout le moins, d’alléger les protocoles par métier dont certains s’immiscent jusque dans les moindres détails, dans la vie et l’organisation des entreprises.

Enfin, il serait souhaitable de connaître la date de la « phase 4 » du déconfinement actant, si la situation sanitaire reste stable, le retour à la normale, celui-ci ne correspondant pas, à priori, à la date de la fin de « l’état d’urgence sanitaire » fixée au 10 juillet prochain.

Etant bien entendu précisé qu’en cas de reprise de l’épidémie, ces différents protocoles pourraient être réactivés rapidement.

Communiqué de Presse le 23 juin 2020

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