Extension du pass sanitaire à toutes les entreprises : plus de questions que de réponses

La CPME a participé ce matin à la réunion qui s’est tenue autour de la ministre du travail, Elisabeth Borne. 

La Confédération des PME a rappelé que si le pass sanitaire s’applique déjà aux salariés des établissements recevant du public et aux soignants, son extension à l’ensemble des entreprises poserait plus de problèmes qu’il n’apporterait de réponses. 

Alors que les salariés adhèrent aux mesures de prévention strictes actuellement en vigueur dans les entreprises, passer d’une logique de prévention à une logique de sanction serait loin de faire l’unanimité. 

Une telle option relèverait de la responsabilité du gouvernement qui ne pourrait en faire porter les difficultés éventuelles sur les entreprises en les menaçant, le cas échéant, de sanctions pouvant aller jusqu’à 45 000€ d’amende et un an de prison.  De plus, faire contrôler le pass sanitaire des salariés par l’employeur en lui opposant le secret médical pour ne pas lui transmettre la liste des salariés vaccinés serait un non-sens pratique.

Il est également à souligner que la suspension éventuelle du contrat de travail des salariés dans l’incapacité de présenter un pass sanitaire valide, serait source de tensions mais également de difficultés d’organisation à l’intérieur des entreprises, et notamment les plus petites d’entre elles. 

La CPME, soucieuse de tout mettre en œuvre pour éviter des mesures contraignantes et en particulier le reconfinement, a donc proposé au gouvernement de faciliter la vaccination dans les entreprises, au-delà de la seule médecine du travail, en facilitant la venue de médecins libéraux ou d’auxiliaires médicaux sur les lieux de travail. 

Communiqué de Presse le 20 décembre 2021

Enquête CPME sur la cybersécurité et la transition écologique des PME

Alors qu’une nouvelle vague de Covid-19 bat son plein, les PME doivent faire face à d’autres défis. Dans ce contexte, la CPME publie les résultats d’une enquête menée auprès de 1.178 dirigeants de TPE-PME entre le 18 et le 30 novembre 2021, sur la cybersécurité et certaines dispositions environnementales.

Premier enseignement, les entreprises sont de plus en plus la cible de cyberattaques, ce qui peut conduire à un ralentissement, voire un arrêt total de leur activité.

En effet, 20% des répondants déclarent avoir subi une ou plusieurs cyberattaques ou tentatives de cyberattaques depuis le début de l’année. Or, ces entreprises ne sont pas suffisamment protégées face aux risques cyber. 37 % des dirigeants interrogés ne sensibilisent pas leurs salariés aux cyberattaques et à peine trois sur dix (29 %) le font de manière régulière (au moins une fois par an). En outre, seules 22 % des TPE-PME sont assurées contre les cyberattaques, avec une meilleure proportion pour les PME (34 % d’entreprises assurées) que pour les TPE (16 %).

Consciente des risques élevés que la cyber malveillance fait peser sur les entreprises, la CPME, qui mène une démarche de sensibilisation permanente des TPE-PME à cet enjeu, s’est associée à la parution du guide du CEIDIG L’essentiel de la sécurité numérique, en avril 2021.

Autre défi abordé par cette enquête, celui de la transition écologique.

L’enquête révèle qu’un dirigeant sur deux (47 %) est inquiet de l’interdiction de commercialisation des véhicules les plus émetteurs de gaz à effet de serre (rejet de plus de 95 g / CO2 selon la norme NEDC). Et 39 % des répondants affirment qu’ils seront impactés négativement par la mise en place des zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m).

Ces chiffres démontrent la nécessité d’accompagner les PME sur la voie de la transition écologique en adaptant les règles aux réalités des TPE-PME et en leur donnant le temps nécessaire pour s’y préparer. La CPME, qui vient d’être reconnue « Partenaire engagé pour la nature » par l’Office français de la biodiversité, poursuivra son action pour faire rimer écologie et économie.

Télécharger l’enquête

Communiqué de presse le 17 décembre 2021

Un « prêt de consolidation » qui ne dit pas son nom

Alors que la date de début du remboursement des prêts garantis par l’Etat (PGE) s’approche, et pour faire face notamment à la hausse du prix des matières premières, le ministère de l’Economie et des Finances vient d’annoncer des mesures de soutien aux entreprises, prioritairement dans le secteur industriel.

Ainsi, le remboursement des charges sociales et fiscales sera davantage étalé dans le temps. Un nouveau prêt d’une durée pouvant aller jusqu’à 10 ans servant à financer le fonds de roulement des entreprises sera mis en place. Enfin, le dispositif « d’avance remboursable » sera désormais cumulable avec un PGE.

La CPME se réjouit de voir, en pratique, mis en place une forme de « prêt de consolidation » qu’elle appelait de ses vœux depuis longtemps. Ces différentes mesures permettront en effet de couvrir les dettes des entreprises et d’étaler les remboursements sur une durée pouvant aller jusqu’à 10 ans. 

Il conviendra toutefois d’être attentif à la mise en œuvre de ces annonces pour éviter la mésaventure des prêts participatifs dont les conditions restrictives expliquent le peu d’engouement. 

Communiqué de Presse le 14 décembre 2021