Crise de l’énergie : la CPME réclame d’urgence un « bouclier européen gaz et électricité » pour les PME

De 1 à 10. Voire même davantage. C’est l’explosion des prix de l’énergie.

Cette situation menace désormais la survie de nombreuses PME dans l’incapacité de maintenir leur modèle économique alors même que seules un tiers d’entre elles ont aujourd’hui accès au tarif réglementé du prix de l’électricité.

Les alertes se multiplient, en particulier dans l’industrie ou dans l’agroalimentaire. Le renouvellement des contrats arrivés à terme montre que la marge de négociation des PME auprès des énergéticiens est quasiment nulle, ces derniers refusant même fréquemment de prendre des engagements sur les prix ou les volumes de livraison.

La mise en place d’aides ponctuelles ne résoudra malheureusement pas le problème. La « chasse au gaspi » engagée dans les entreprises, non plus. Pour éviter une vague de faillites, il est désormais essentiel d’agir pour limiter les hausses de prix et garantir les volumes de livraison.

Les discussions sur la fixation des prix de l’énergie se déroulant à l’échelon européen, la CPME réclame donc la mise en place d’un « bouclier tarifaire » européen pour les PME, tant pour le gaz que pour l’électricité. La mise en place d’un tarif réglementé accessible à toutes les entreprises est une absolue nécessité. Il est impératif de limiter les augmentations et de redonner de la visibilité aux entreprises.

Parallèlement, au niveau national, l’Accès Régulé à l’Energie Nucléaire (ARENH) doit permettre de garantir un volume supérieur d’électricité à des prix plus accessibles, sa renégociation doit donc être engagée en urgence par les pouvoirs publics.

Il n’est plus temps de procrastiner.

Communiqué de Presse le 14 septembre 2022

Réformer l’assurance-chômage est une priorité

Alors que la réforme de l’assurance-chômage est aujourd’hui à l’ordre du jour du Conseil des ministres, la CPME tient à rappeler l’urgence de cette réforme.

Selon une enquête récente de la Confédération des PME*, 94% des chefs d’entreprise qui cherchent à recruter, rencontrent des difficultés. La notion de métiers en tension n’existe plus. Aujourd’hui, quasiment tous les métiers dans tous les secteurs sont concernés et le secteur public n’échappe pas à cette règle. Certaines entreprises se retrouvent en difficulté, devant, de ce fait, renoncer à des marchés ou réduire leur activité. Cette situation est incompréhensible alors que plusieurs millions de demandeurs d’emploi continuent à être indemnisés par Pôle emploi.
 
Dans ce contexte, il est urgent de réformer l’assurance-chômage. Mettre fin à certains abus qui pénalisent l’ensemble des demandeurs d’emploi et des entreprises en fragilisant financièrement l’UNEDIC, dont la dette, faut-il le rappeler, avoisine les 64 milliards d’euros, est également nécessaire. Est-il par exemple logique qu’un salarié en CDD à qui son employeur propose un CDI puisse refuser et s’inscrire à Pôle emploi en tant que demandeur d’emploi indemnisé ? Son choix doit être respecté mais il n’y a aucune raison que la collectivité en supporte financièrement les conséquences. Il en va de même pour les 53% de ceux qui quittent volontairement leur poste pour « se consacrer à autre chose qu’à leur vie professionnelle. »*
 
Sans revenir sur le mode de calcul du montant des allocations, la CPME estime nécessaire de moduler, au niveau national, la durée des allocations chômage et les conditions d’accès à l’indemnisation en fonction de la situation de l’emploi, et ce suivant des critères objectifs prédéterminés. En période économique florissante, les critères d’accès à l’indemnisation seraient durcis. A l’inverse, ils seraient assouplis en cas de tension sur le marché de l’emploi. Il conviendrait également de revoir les règles en cas de refus successifs d’offres raisonnables d’emploi. L’assurance-chômage doit retrouver sa fonction première consistant à indemniser les personnes rencontrant un accident professionnel et recherchant un emploi.
 
Parallèlement, la CPME milite pour un meilleur accompagnement des demandeurs d’emploi en rendant systématique une Préparation Opérationnelle à l’Emploi (POE) consistant à former une personne pour un poste déterminé. Son taux d’efficacité dépasse les 80%. Enfin, il conviendra de s’interroger sur les moyens d’inciter à la reprise d’un emploi alors que l’écart existant entre le SMIC et le cumul des différents revenus de remplacement (RSA ; ARE) est plus que faible. 
 
La CPME, première organisation patronale en nombre d’entreprises adhérentes, est naturellement prête à échanger avec ses homologues du MEDEF et de l’U2P ainsi que les 5 organisations syndicales de salariés, gestionnaires ensemble du régime d’assurance-chômage, sur ces différents points, et ce dans le cadre d’une négociation interprofessionnelle dont elle souhaite qu’elle puisse s’ouvrir rapidement.
 
*Télécharger l’enquête CPME du 13/07/2022 sur la santé économique et l’emploi dans les PME : ici.