Impact PME 2025 : une sixième édition marquée par une forte présence du monde politique

Mardi 24 juin, le grand rendez-vous des PME a tenu ses promesses, et plus encore. Dans une ambiance très conviviale, près de 2000 chefs d’entreprise se sont pressés dans les allées du salon, sous les caméras de BFM Business. Et ce sont pas moins de 6 ministres et une quinzaine de parlementaires et de figures de tous les bords de l’échiquier politique qui ont fait le déplacement, pour venir échanger avec celles et ceux qui créent l’emploi en France.

Retour sur une journée-événement, la journée des PME.  

Dès 9h00, le salon a été officiellement inauguré par Véronique Louwagie, ministre chargée des PME, en présence de notre président Amir Reza-Tofighi,et de Régis Ravanas, directeur de RMC BFM.



Une journée dense, marquée par des débats avec des personnalités emblématiques :

  • Plénière « Réussir face au nouvel ordre mondial »

    Animée par Emmanuel Lechypre et Philippe Bloch, journalistes BFM Business cette plénière a créé un débat animé entre Raphaël Glucksmann, député européen ; l’économiste Philippe Dessertine, – Laura Toledano Khelif directrice générale de Zalando France, UK & Irlande et- Damien Couliou, directeur des Manufactures Alain Ducasse. 
    Des échanges conclus par l’intervention de la ministre chargée des PME, Véronique Louwagie. 
     
  • Plénière « Renforcer le lien syndicats-chefs d’entreprise »

    Un échange animé par Nicolas Doze, journaliste BFM Business, avec Amir Reza-Tofigh et Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’IFOP. Une discussion passionnante et utile sur les voies pour renforcer le dialogue social  dans l’entreprise comme au niveau national, au lendemain de la dernière séance du Conclave sur les retraites.
     
  • L’intervention d’Astrid Panosyan-Bouvet, ministre déléguée chargée du Travail et de l’Emploi, qui a appelé à la culture du compromis et rappelé à quel point le dialogue social est essentiel et source d’innovation.
     
  • L’intervention du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau qui est venu partager sa vision des réformes à engager pour redresser l’économie. 
     
  • La plénière « Rapprocher le monde politique du terrain économique »

    Animée par Raphaël Legendre, journaliste BFM Business, avec Christelle Morançais, présidente du conseil régional des Pays de la Loire ; François Ruffin député de la Somme et les dirigeants Sophie Robert-Velut, Laboratoires Expanscience et Laurent Vronski, Ervor. Des points de vue antagonistes qui ont donné lieu à un débat vif. 
     
  • La clôture du salon a été effectuée par la ministre qui l’avait inauguré : Véronique Louwagie, qui a fait deux annonces quant au projet de budget de l’Etat pour 2026 : il n’y aura pas de surtaxe d’impôt sur les société, et le Pacte Dutreil sera préservé .
     

Au-delà de ces moments, une trentaine d’ateliers et conférences destinés à donner des solutions concrètes aux dirigeants et un espace de rendez-vous BtoB ont fait carton plein ! 

Une journée, qui a permis de faire entendre haut et fort la voix des PME, une ambiance conviviale et un beau succès auquel chaque adhérent de la CPME a activement contribué. 

Merci de votre implication, de votre présence et de votre relais dynamique des informations sur le salon auprès de vos réseaux.. 

Conflit au Moyen-Orient : des conséquences économiques incertaines

A la suite des bombardement lancés par l’armée israélienne contre l’Iran le vendredi 13 juin, de nombreuses inquiétudes ont émergé sur les conséquences économiques du conflit.

Risque d’une hausse du prix de l’essence

Les craintes les plus vives se cristallisent autour d’un possible blocage du détroit d’Ormuz. Ce canal sous contrôle iranien est stratégique au Moyen-Orient puisqu’il est le point de passage le plus important au monde pour le transport du pétrole. Les conséquences seraient mondiales en cas de blocage, puisqu’un quart des approvisionnements mondiaux en gaz et en pétrole passe par ce détroit. Environ 20 % des livraisons pétrolières mondiales se retrouveraient gelées, ce qui équivaut à 15 et 18 millions de barils en moins par jour. Le prix du baril pourrait dépasser les 100 dollars. Environ 25 % du gaz naturel liquéfié serait aussi bloqué. Le Parlement iranien a, par ailleurs, voté, ce dimanche en faveur de la fermeture totale du détroit. La décision finale doit pour autant être prise par l’ayatollah Ali Khamenei.

Lundi matin, le patron de l’Union française des industries pétrolières (UFIP), Olivier Gantois tentait de rassurer en affirmant que « les prix qu’on a actuellement vont rester stables jusqu’à l’été », et que malgré l’entrée des Etats-Unis dans le conflit, les frappes américaines auront « un impact à la pompe très limité » « cette semaine ».

A l’heure actuelle, les spécialistes jugent peu probable le blocage du détroit, en raison des intérêts économiques que l’Iran dégage de ses exportations pétrolières. En effet, malgré les sanctions internationales, les revenus pétroliers représentent encore environ 35 % du budget national.

Perturbations sur le commerce mondial

Par ailleurs, le transport maritime des marchandises pourrait également être impacté. On estime qu’environ une centaine de porte-conteneurs empruntent chaque jour cette voie maritime. En cas de fermeture partielle ou totale, les coûts pourraient fortement augmenter, entraînant une hausse du prix des produits à l’importation. Ce scénario impacterait plus globalement l’ensemble des chaînes d’approvisionnement, déjà fragilisées par un contexte géopolitique incertain.

Des témoignages ? Des questions ? Contact : abouali@cpme.fr

Conclave : partie remise

La négociation sur les retraites a échoué. Les participants se sont séparés sur un désaccord.

La CPME ne peut que regretter cette situation. Et ce d’autant plus qu’elle a fait ses meilleurs efforts pour parvenir à un accord équilibré prenant en compte les différentes demandes, tout en permettant d’assurer durablement l’équilibre financier du régime de base des salariés du secteur privé. Sans pour autant imposer d’augmentation du coût du travail, ni renoncer à l’âge minimum légal actuellement en vigueur.  

En faisant de la prévention de l’usure professionnelle une priorité, le projet d’accord proposé ensemble par le MEDEF et la CPME, visait à permettre aux salariés de continuer à travailler plutôt que de les inciter au départ.

Ce texte proposait également de baisser de 67 à 66,5 ans l’âge de l’obtention du taux plein, en indexant sa future évolution sur l’espérance de vie. Il limitait les dérives actuelles des carrières longues et prenait en compte la situation spécifique des femmes dans le calcul des pensions.

Enfin, il actait l’ouverture d’une négociation sur la mise en place d’un régime de retraite par capitalisation, géré paritairement, pour les salariés du secteur privé, sur le modèle de la retraite additionnelle des salariés de la fonction publique.

L’échec de la négociation, si près du but, est d’autant plus incompréhensible que tous les partenaires sociaux partageaient la même volonté de se voir transférer la gouvernance du système de retraite selon les mêmes modalités que l’AGIRC ARRCO.

Quoi qu’il en soit les règles actuelles ne permettent pas d’assurer l’équilibre financier d’un régime dont le déficit impacte lourdement les finances publiques. La France, comme ses voisins européens l’ont tous fait, n’aura d’autre choix que de prendre rapidement les mesures qui s’imposent, sans quoi c’est la pérennité même du régime de retraites qui est menacée.

Une réforme est donc impérative. Avec ou sans l’accord des partenaires sociaux. La CPME quant à elle est prête à poursuivre le dialogue. Et se rendra donc à la réunion de la dernière chance proposée par le Premier Ministre, François Bayrou, à Matignon.

Loi anti fast-fashion : la CPME appelle à aller plus loin

Après avoir été adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale le 14 mars 2024, le vote au Sénat sur la proposition de loi « anti-fast fashion » a eu lieu le 10 juin dernier, à une très grande majorité. Cette proposition vise notamment à réduire l’impact environnemental de l’industrie textile.

Plusieurs articles ont été ajoutés au texte initial. Le plus notable d’entre eux est l’ajout d’un article 8 sur la taxation des petits colis en provenance de pays tiers de l’UE, comprise entre 2€ et 4€. Également un article 6 bis sur l’ajout d’une sensibilisation sur l’impact environnemental de la mode. De plus l’article 3 bis, précise que toute publicité, devrait être accompagnée d’un message encourageant des modes de consommation plus durables.

Sur les trois articles principaux du texte de départ :

  • La définition de la fast fashion a bien été resserrée à celle de la mode « ultra express ». Ont été pris en compte « la diminution de la durée d’usage ou de la durée de vie de produits neufs » et les critères de la « faible incitation à réparer ces produits » ;
  • L’instauration d’un dispositif de bonus-malus dans le cadre de la responsabilité élargie des producteurs (REP), allant jusqu’à 10 euros par produit ;
  • L’interdiction de la publicité pour les acteurs de la fast fashion, se limite au marketing d’influence, avec en cas de manquement, une amende administrative allant jusqu’à 100 000€.

A la rentrée, députés et sénateurs devront encore s’accorder sur un texte commun – exigence préalable à l’adoption définitive de cette loi.

La CPME soutient le combat contre les plateformes d’ultra fast fashion qui impactent profondément nos commerces de centre-ville et toute notre distribution. Cette loi témoigne d’une prise de conscience salutaire et de la nécessité d’apporter une réponse forte, rapide et coordonnée à l’échelle européenne.

Nous appelons toutefois à aller plus loin, en s’appuyant sur les propositions concrètes qu’elle a déjà eu l’occasion de formuler à plusieurs reprises :

  • Mise en place, dès 2025, d’une taxe forfaitaire dissuasive sur chaque colis de moins de 150 euros en provenance de pays extra-européens,
  • Révision urgente des seuils d’exemption douanière, sans attendre 2028,
  • Renforcement des contrôles sur les produits importés, tant sur le plan fiscal que sanitaire, environnemental et de conformité :
    • Obligation pour les plateformes de déclarer les marchandises et les flux,
    • Mise en œuvre de contrôles statistiques systématiques,
  • Sanctions à l’encontre des plateformes en ligne ne respectant pas les normes et standards de l’UE, par le déréférencement sur les moteurs de recherche.
  • Campagne de sensibilisation pour rétablir la notion de prix juste dans l’esprit du consommateur,
  • Interdiction de la publicité de la fast fashion afin de lutter contre la surconsommation, les impacts environnementaux, sociaux et sanitaires.

La CPME restera vigilante quant à l’application effective de cette loi.

Conférence des Nations unies sur l’océan : les entreprises mobilisées et concernées

La 3e conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC) se tient du 9 au 13 juin à Nice, sur le thème: “Accélérer l’action et mobiliser tous les acteurs pour conserver et utiliser durablement les océans”.

La France s’est fixé plusieurs objectifs à atteindre durant l’UNOC :

  • Faire entrer en vigueur le traité international pour la protection de la haute mer et de la biodiversité marine, prévu pour le 2026, si 60 ratifications minimum sont obtenues
  • Protéger 30% des mers d’ici 2030 et créer de nouvelles aires marines protégées  
  • Amplifier la recherche sur les grands fonds 
  • Progresser les négociations relatives au traité contre la pollution plastique  
  • Renforcer la lutte contre la pêche illégale  

Relance de la mobilisation des Etats sur le projet de traité plastiques  

Le 10 juin, un appel à un traité ambitieux sur la pollution plastique a été dévoilé avec des négociations prévues en août à Genève. Cet appel a été signé par 95 pays, dont la France. 

Dans cet appel, cinq points clés sont soulignés :   

  1. Dès à présent, réduire le volume de plastique produit et consommé   
  2. Puis, adopter dans le traité un objectif mondial de réduction de la production et de la consommation de plastique   
  3. Obliger les Etats signataires à rendre compte de la réduction de leur production, importations et exportations  
  4. Éliminer les produits plastiques les plus problématiques et les substances chimiques préoccupantes contenues dans ces produits
  5. Améliorer la conception des produits plastiques afin réduire leurs impacts sur la santé et l’environnement, via l’incorporation de plastiques recyclés, plus de recyclage et de réemploi, dans une logique circulaire.  

Par ailleurs, les pays signataires insistent sur la nécessité de soutenir les pays les moins avancés en la matière, et de posséder un mécanisme financier adapté pour déployer les mesures citées précédemment. Toutes les sources devront être mobilisées : privées, publiques, nationales et internationales.  

Finalisation d’un plan d’action de Nice pour l’océan et d’une déclaration de Nice pour l’océan 

Ce document constitue “une feuille de route ambitieuse pour l’ensemble des Etats et parties prenantes dans le cadre de l’objectif développement durable 14” visant à protéger les océans. En d’autres termes, il rassemble toutes les initiatives prises par différents acteurs en faveur de cet écosystème.  

Concernant les entreprises, 15 grandes structures dans le domaine du tourisme et du transport maritime ont annoncé lancer un pacte pour un tourisme bleu durable. L’objectif est de viser la neutralité carbone du transport maritime, créer des partenariats publics-privés et monter un groupe de travail dédié au tourisme maritime et côtier rassemblant toutes les parties prenantes (Etats, industries, société civile, etc.). 

Les ports et le transport maritime se sont également engagés à décarboner ce type de transport d’ici 2050. Pour ce faire, plus de 100 milliards de dollars seront mobilisés dans les dix prochaines années pour développer des carburants propres, réaliser la transition énergétique du secteur dans les pays du sud, et développer le transport à voile. 

S’agissant de la pêche, la France a annoncé vouloir interdire le chalutage de fonds et toutes les activités minières dans certaines zones, en concertation avec les pêcheurs. 

Enfin, dans le secteur de l’intelligence artificielle (IA), la Coalition pour une IA écologiquement durable a ajouté la thématique des océans dans ses travaux. Concrètement, cela signifie que des réflexions vont être entamées afin que l’IA puisse continuer de concourir à la protection des océans (ex : modélisation de la pollution plastique, anticiper l’érosion côtière, etc.).

Pour consulter ce plan d’action, cliquez ici. 

En parallèle, les Etats ont également publié un document intitulé “déclaration de Nice pour l’océan” rappelant la nécessité de protéger les océans, promouvoir une économie bleue durable et accélérer les actions mises en œuvre et/ou à venir. Pour la consulter (en anglais uniquement), cliquez ici. 

Amir Reza-Tofighi et une délégation d’entrepreneurs à la rencontre des législateurs européens

La CPME a organisé la 16e édition de son European SME Day  mercredi 11 juin, une occasion privilégiée pour ses adhérents de dialoguer avec les députés européens du groupe Renew Europe. 

Pour son premier déplacement à Bruxelles en tant que président de la CPME, Amir Reza-Tofighi a rencontré plusieurs hauts responsables européens, dont Stéphane Séjourné, Vice-président exécutif de la Commission européenne en charge de la Prospérité et de la Stratégie industrielle, et Hubert Gambs, Directeur général adjoint de la DG GROW (Marché intérieur, industrie, entrepreneuriat et PME).

Tout au long de la journée, le président de la CPME a relayé les attentes et préoccupations des entrepreneurs français qu’il s’agisse des enjeux liés à la compétitivité des PME, le projet de règlement sur les retards de paiement, l’accès aux marchés publics et bien sûr la situation internationale.

Il a également souligné l’importance de soutenir activement la croissance des PME, en lien avec la reconnaissance d’une nouvelle catégorie d’entreprises, les « small mid-caps ». Il a enfin réagi aux récentes propositions de simplification de la Commission européenne, les fameux paquets « Omnibus », en rappelant l’importance de systématiser le test PME en amont de toute nouvelle réglementation, afin d’évaluer concrètement son impact sur les entreprises.