Prix du carburant : la CPME réclame des mesures d’urgence pour les entreprises

Le prix des carburants atteint des records et la hausse se poursuit à une vitesse vertigineuse. Pour un grand nombre d’entreprises, c’est aujourd’hui leur modèle économique qui est remis en question. 

Les transporteurs sont naturellement en première ligne. Il ne s’agit plus d’une augmentation mais d’une explosion de près d’un tiers en une semaine du prix du gazole à la cuve.  Et ce, pour un poste qui dépasse 25% des coûts. Si rien n’est fait, les transporteurs routiers vont rapidement travailler à perte. Devant l’impossibilité de répercuter de telles hausses sur leurs clients, ils risquent de devoir cesser leur activité, perturbant ainsi la chaîne d’approvisionnement logistique de l’ensemble de l’économie. D’autres professionnels comme les ambulanciers ou les transporteurs scolaires, se retrouvent également pris au piège des prix révisables annuellement. Et que dire de la situation des taxis, des aides à domicile…

Dans ce contexte, et tant que les cours ne seront pas stabilisés, la CPME réclame des mesures d’urgence pour les entreprises. 

Alors que les taxes représentent près de 60% du prix à la pompe, le montant de récupération de la taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques (TICPE) sur le gasoil routier pourrait être augmenté et son remboursement, mensualisé plutôt que trimestriel, élargi aux véhicules professionnels de moins de 7,5 tonnes, selon des critères à déterminer. En outre, la taxe sur la taxe que constitue la TVA sur la TICPE pourrait être supprimée. Enfin, le maintien du gazole non routier (GNR) au-delà de 2023 donnerait de la visibilité aux professionnels des travaux publics, du bâtiment ou des matériaux et carrières. 

Enfin, pour les entreprises les plus en difficulté, la suppression de certaines charges, au cas par cas, semble indispensable.

Ces mesures pourraient utilement être intégrées dans le « Plan de résilience » annoncé par le président de la République. 

Communiqué de Presse le 9 mars 2022

La CPME souhaite que les prochaines soldes d’été soient reportées au 29 juin 2022

Alors que le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, vient d’annoncer le maintien du doublement du plafond du ticket restaurant à 38€ jusqu’à l’été 2022, la CPME souhaite également qu’il recule la date des soldes d’été 2022.

En effet cette année, théoriquement, le début des soldes d’été est fixé au mercredi 22 juin 2022, lendemain même du premier jour de l’été ! Les soldes, le premier jour du démarrage de la saison, qui dit mieux ?

Cette date est clairement prématurée. Elle n’est pas cohérente avec la définition même des soldes dont l’objectif est de permettre l’écoulement accéléré de la marchandise en stock. Proposer aux commerçants de vendre des produits estivaux à marges réduites si tôt dans la saison serait un non-sens.

Les commerçants du textile, et plus généralement les commerçants indépendants, comptent sur la saison estivale à venir, et particulièrement sur les soldes d’été, pour pouvoir enfin retrouver un niveau d’activité convenable.

Rappelons que les commerçants non alimentaires connaissent une situation exceptionnellement difficile depuis mars 2020 : fermetures administratives, couvre-feux, baisse de fréquentation et de consommation, difficultés d’approvisionnement, mois de décembre décevant, soldes d’hiver désastreuses. La Fédération nationale de l’habillement (FNH) indique, par exemple qu’1 dirigeant sur 3 de ce secteur, a connu une baisse de son chiffre d’affaires de plus de 30% par rapport aux soldes d’hiver 2021, sachant que déjà en 2021, 1 commerçant sur 2 avait subi une perte de plus 20% de son chiffre d’affaires par rapport à la saison 2020.

Au regard de l’ensemble de ces éléments et alors même qu’en la matière repousser d’une semaine change tout, la CPME souhaite que les soldes d’été soient, a minima, reportées au 29 juin 2022.

Communiqué de Presse le 23 février 2022