« Indemnité inflation » : un cautère sur une jambe de bois

Le Premier ministre a annoncé la mise en place d’une « indemnité inflation » pour les salariés gagnant moins de 2 000 € nets mensuels. Cette indemnité versée par les entreprises sera intégralement compensée par l’Etat. 
 

Si l’explosion du prix du carburant est un vrai problème tant pour les salariés que pour les entreprises, la solution proposée ne peut que laisser perplexe et amener à s’interroger sur la place et le rôle de l’Etat. 
 

La multiplication des primes ou indemnités étatiques est une solution de court terme qui ne peut résoudre durablement un problème, surtout si celui-ci est lié à une situation structurelle comme risque malheureusement de l’être l’inflation.  
  La CPME souhaite avant tout que l’Etat améliore les conditions de l’activité économique en assurant les grands équilibres économiques et sociaux. La diminution de la fiscalité qui pèse sur les ménages et les entreprises ainsi que la maîtrise de la dette publique, en font partie.  L’« indemnité inflation », risque, elle, de n’être qu’un cautère sur une jambe de bois.  

Communiqué de Presse le octobre 2021

Prix du carburant : les entreprises n’en sont ni responsables ni comptables

Depuis le début de l’année, le prix du carburant a augmenté de près de 30%. Cette situation a certes des conséquences pour les salariés mais elle impacte aussi les entreprises, et notamment les PME. Les coûts de logistique et de livraison s’en ressentent et les métiers qui exigent des déplacements sont frappés de plein fouet. 

Il est donc pour le moins surprenant d’entendre des voix s’élever pour réclamer une prise en charge financière, sous une forme ou une autre, par les entreprises. Et ce, d’autant plus que les taxes constituent près de 60% du prix des carburants. 

Les entreprises ne peuvent être tenues pour responsables de l’augmentation des prix du carburant. Elles en sont également victimes et ne peuvent en être comptables. 

Communiqué de Presse le 21 octobre 2021

Élections aux CMA : la CPME confirme sa place d’acteur incontournable de l’artisanat

Les résultats des élections aux chambres de métiers et de l’artisanat (CMA) sont désormais connus.

Les listes « Fiers d’être Artisans » (FDA) emmenées par la CPME et la FFB, le CNEC, le CNPA, la FEP, la FFIE, la FNDT, les Marchés de France et l’UMIH*, sont majoritaires dans 35 départements (au lieu de 28 en 2016). 

Les listes FDA arrivent notamment en tête dans la totalité des départements franciliens (IDF), en Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) et dans le Centre-Val de Loire. Des élus FDA devraient également piloter les CMA du Gard, de la Lozère, des Ardennes, de la Moselle, de la Meuse, de la Haute-Saône, du Territoire de Belfort, de la Somme, des Côtes d’Armor, d’Ille-et-Vilaine, de la Creuse, de Dordogne, de Gironde, des Pyrénées atlantiques, de la Vienne et des Hautes-Alpes. La CPME qui progresse notablement depuis les élections de 2016, confirme donc sa place d’acteur incontournable de l’artisanat.

Toutefois, ces bons résultats ne sauraient occulter la déception que constitue le très faible taux de participation. Il reviendra donc aux élus FDA, que la CPME félicite pour leur engagement au service des artisans, de redonner un nouvel élan aux CMA dont l’utilité doit, plus que jamais, être démontrée. 

* FFB : Fédération Française du Bâtiment, le CNEC : Conseil National des Entreprises de Coiffure, CNPA : Conseil National des Professions de l’Automobile, FEP :  Fédération des Entreprises de Propreté, FFIE : Fédération Française des Intégrateurs Electriciens, FNDT Fédération Nationale du Taxi, FNSCMF Fédération Nationale des Syndicats des Commerçants des Marchés de France, UMIH : Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie Restauration.

Communiqué de Presse le 21 octobre 2021

France 2030 : accompagner les industries sur la voie de la transition écologique est une nécessité

Le plan « France 2030 », d’un montant de 30 milliards d’euros, présenté ce matin par le président de la République, Emmanuel Macron, a pour objectif de développer la compétitivité industrielle et les technologies d’avenir pour aider à décarboner l’industrie tout en permettant à l’économie française de « croître par l’innovation ».

La CPME ne peut qu’appuyer un plan qui vise à accompagner le nouvel élan qu’a pris l’industrie française. La transition écologique nécessite en effet des investissements massifs pour adapter les infrastructures aux nouveaux besoins des entreprises mais également des consommateurs. La relance du nucléaire s’inscrit manifestement en ce sens. La réindustrialisation de notre pays et la volonté de rétablir l’indépendance productive française sont également des objectifs louables.

La Confédération des PME souhaite que la déclinaison opérationnelle de ce plan associe les différents acteurs économiques que sont certes les grands groupes d’une part et les start-up d’autre part, mais également les PME-PMI qui font de l’innovation et de la R&D (Recherche et Développement) au quotidien.  

Par ailleurs, face au niveau d’endettement qui est celui de la France, la CPME est plus que jamais « soucieuse d’améliorer l’efficacité de la dépense publique ». Elle considère, à cet égard, que le modèle social français ne peut faire l’économie de réformes en profondeur. Il est également impératif de faire en sorte que notre pays retrouve un nouvel équilibre entre le temps de travail et l’allongement de la durée de vie. La seule croissance économique ne saurait suffire à financer durablement notre modèle social. 

Communiqué de Presse le 12 octobre 2021

Nos avancées pour les PME

3è CONFINEMENT & SORTIE DE CRISE

L’année 2021 a été marquée par le troisième confinement au cours duquel la CPME s’est mobilisée pour obtenir l’adaptation fine des mesures de soutien aux secteurs impactés par les restrictions sanitaires. Anticipant la reprise de l’activité, la Confédération a obtenu des pouvoirs publics nationaux et européens, des dispositifs permettant de stimuler la relance des TPE-PME, de combattre les effets du Brexit et de la pénurie des matières premières.

MOBILISATION DE LA CPME

34 MESURES OBTENUES PAR LA CPME

MESURES ÉCONOMIQUES

  • Élargissement du taux réduit de l’impôt sur les sociétés (IS) en faveur des PME fixé à 15% sur une fraction des bénéfices élargi, aux entreprises dont le chiffre d’affaires hors taxe est compris entre 7,63 M€ et 10 M€ pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2021
  • Création d’un crédit d’impôt bailleurs
  • Allègement de l’évaluation comptable des établissements industriels
  • Allongement de 1 à 2 ans du différé de remboursement du prêt garanti par l’État (PGE)
  • Baisse de la fiscalité de la production (Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) réduite de moitié, baisse du montant minimum de CVAE
  • Prorogation de la mesure en faveur de la reprise d’entreprises industrielles en difficulté
  • Prolongation d’un an du taux bonifié transitoire de 25% applicable dans le cadre de la réduction d’impôt « IR-PME » – proposition n°21 du plan de relance CPME
  • Report à janvier 2023 de la suppression de l’avantage fiscal sur le gazole non routier (GNR) – proposition n°13 du plan de relance CPME
  • Assouplissement temporaire du mécanisme de report en arrière des déficits « Carry back »
  • Circulaire gouvernementale appelant le secteur public à ne pas appliquer de pénalités sur des retards dus aux difficultés d’approvisionnement en matières premières
  • Les entreprises en difficulté : mise en place d’un numéro de téléphone gratuit pour renseigner et orienter, favoriser le recours aux procédures amiables et confidentielles, accélérer les procédures, maitriser et accroître la transparence du coût des procédures
  • Mise en place du prêt participatif avec des seuils permettant aux PME d’y souscrire
  • Déploiement du Chèque France Num de 500 € (de janvier à juillet 2021) pour favoriser la digitalisation des TPE
  • Mise en place de l’aide aux stocks pour épauler les entreprises dans l’incapacité d’écouler leur stock du fait de la crise sanitaire
  • Loyers des commerces fermés : aide permettant de prendre en charge les coûts fixes des commerces fermés pour raisons sanitaires
  • Mise en place de mesures propres aux travailleurs indépendants via le plan indépendants

MESURES SOCIALES

  • Prolongation de la prise en charge de l’activité partielle pour les entreprises les plus fragiles. Jusqu’à 100% des coûts couverts pour l’entreprise jusqu’au 31 octobre 2021
  • Élargissement des aides Covid-19 à des secteurs entiers d’activité qui n’avaient pas été pris en compte initialement par le ministère (listes S1 et S1 bis), y compris pour les indépendants
  • Prolongation des exonérations de charges pour les entreprises les plus en difficulté, report de charges rendu possible pour toutes les entreprises – proposition n°4 du plan de relance CPME – , et facilité pour la mise en place d’un plan d’apurement des dettes
  • Prise en charge temporaire par l’État des congés payés des salariés en activité partielle – proposition n°3 du plan de relance CPME
  • Prorogation d’aides à l’embauche pour les jeunes ou les publics ciblés (emplois francs, travailleurs en situation de handicap …)
  • Prolongation d’aides aux employeurs pour les embauches en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation- proposition n°92 du plan de relance CPME
  • Prolongation de la mesure visant étendre à 6 mois la durée pendant laquelle un CFA peut accueillir un candidat sans qu’il ait trouvé une entreprise – proposition n°91 du plan de relance CPME
  • Simplifications dans la procédure complexe d’isolement des cas contacts
  • Présentation du pass sanitaire rendue non obligatoire pour les livraisons et les tâches ponctuelles des prestataires extérieurs
  • Déploiement de financements spécifiques pour la formation professionnelle dans les PME de 51 à 300 salariés
  • Mise en place d’une nouvelle prime PEPA défiscalisée et exonérée de charges sociales sous certaines conditions pour l’année 2021
  • Renforcement de la prévention au sein des entreprises, offre socle de services à fournir obligatoirement par les SPSTI (Services de prévention et de santé au travail), création du passeport prévention, introduction d’un nouvel acteur le MPC (Médecin praticien correspondant)
  • Report de l’obligation de l’entretien professionnel et du bilan à 6 ans au 30 juin 2021 et suspension des sanctions financières applicables aux entreprises de plus de 50 salariés en cas de non-respect des obligations jusqu’au 30 septembre 2021

MESURES EUROPÉENNES

  • Réserve d’ajustement au Brexit (création d’une aide aux entreprises pour faire face aux investissements nécessités par les nouvelles règles applicables aux échanges commerciaux avec le Royaume-Uni) :
    • Caractère rétroactif de l’aide
    • Format « subvention » et non prêt
    • Accélération de la date de mise en œuvre
  • Prolongation des outils du plan de relance export jusqu’au 30 juin 2022
  • Prorogation du cadre temporaire sur les aides d’État jusqu’au 31 décembre 2021
  • Prolongation du dispositif Cap Francexport jusqu’à 31 décembre 2021

MESURE ENVIRONNEMENT & DÉVELOPPEMENT DURABLE

La loi Climat et Résilience institue l’encadrement via le règlement local de publicité des publicités lumineuses et enseignes lumineuses situées à l’intérieur des vitrines ou des baies d’un local à usage commercial. Alors que la mesure initiale concernait l’ensemble des publicités installées à l’intérieur des vitrines, la CPME a obtenu que cette disposition soit circonscrite aux seules publicités et enseignes lumineuses.

DEMANDES EN COURS

En France

  • Prix de l’électricité : demande d’une modulation des taxes sur l’électricité annoncée le 30 septembre par l’exécutif
  • Demande de contribution au financement de la transition numérique des TPE-PME (relance du chèque France Num ou crédit d’impôt)
  • Demande de création d’un nouveau dispositif d’exonération d’impôts locaux ciblé uniquement sur les petites activités commerciales et les entreprises de moins de 11 salariés et de moins de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires
  • Renforcement de la compétitivité des PME en relevant à 50 000 euros de la fraction du bénéfice des PME imposable au taux d’impôt sur les sociétés de 15 % et renforcement de l’impact immédiat sur les trésoreries des entreprises en étendant le droit à remboursement anticipé de la créance de carry back dès le dépôt de la déclaration de résultat
  • Accroissement de l’impact de la circulaire qui précise les aménagements à apporter aux marchés publics en cours en élargissant son périmètre (cibler au-delà de l’État, les collectivités publiques, les bailleurs sociaux…).
  • Élargissement des modalités d’application de l’exonération temporaire des droits de donation pour faciliter la cession d’entreprise
  • Adaptation du prêt participatif de relance pour qu’il soit véritablement utile aux PME (définition des fonds et durée)

En Europe

  • Salaires minima : maintien pour les États membres des possibilités de variations et déductions et sans modification des critères de calcul nationaux
  • Transparence de la rémunération : exemption des TPE-PME des obligations de publications d’informations sur les salaires
  • Stratégie industrielle européenne : renforcement des aides financières et accompagnement des TPE-PME
  • Reporting et taxonomie : la CPME demande le caractère volontaire du reporting pour les PME et l’introduction de référentiels sectoriels