Consultation économie circulaire : pour les TPE-PME ça ne tourne pas rond !

La CPME insiste depuis longtemps pour faire reconnaître l’économie circulaire comme un levier de croissance apte à favoriser la compétitivité des TPE-PME. L’opération menée en partenariat avec l’ADEME « TPE-PME gagnantes sur tous les coûts » a en effet démontré l’intérêt économique d’une telle démarche pour les entreprises. C’est dans cet esprit que la CPME a formulé 9 propositions sur l’économie circulaire.

Les propositions contenues dans le projet de feuille de route du gouvernement présenté aujourd’hui n’ont pas pris en compte les souhaits des 150 000 entreprises membres de la CPME. Elles ne nous conviennent pas : augmentation de la fiscalité ; non-respect de la concurrence loyale entre l’économie traditionnelle et l’ESS ; report sur les entreprises de la responsabilité des collectivités territoriales et des consommateurs.

Le gouvernement propose, par exemple, de mettre en place une nouvelle fiscalité amont sur les produits ; d’alléger les contraintes pour les seuls acteurs non marchands du secteur des déchets ; de faire participer les opérateurs du tabac, y compris les buralistes, au ramassage des mégots sur les plages …

A l’inverse, ce que nous attendons n’apparait pas dans le document final. Aucun accompagnement des TPE-PME n’est prévu sur les financements innovants, aucune expérimentation sur l’économie de fonctionnalité, ni de véritable politique de l’écologie industrielle et territoriale.

Pour François Asselin, président de la CPME : « Entre l’incitation et la contrainte, nous choisissons l’incitation. Ce n’est pas le cas de ce projet « .

Apprentissage : une mini révolution !

Le Premier Ministre a fait part des pistes retenues par le gouvernement pour réformer l’apprentissage. Bon nombre d’entre elles rejoignent la position commune adoptée récemment par l’Association des Régions de France (ARF) et la CPME qui s’est efforcée, dans un esprit pragmatique, de privilégier l’intérêt des jeunes et des entreprises.

Ces pistes constituent une mini révolution.

L’Entreprise est clairement replacée au cœur du dispositif de l’apprentissage, chacun des acteurs jouant le rôle qui lui appartient. Ainsi les branches professionnelles détermineront, et c’est la pierre angulaire de la réforme, le coût du contrat applicable, un système de péréquation interprofessionnelle garantissant que toutes les entreprises qui accueillent un apprenti voient leur contrat financé. Quant aux Régions, elles disposeront d’une capacité de financement complémentaire (250 M€) pour tenir compte des spécificités géographiques des CFA ou pour investir dans la création de CFA (180 M€).

Mais il est à souligner qu’indépendamment du Schéma Régional des Formations en alternance rassemblant dans une perspective pluriannuelle les Conventions d’Objectifs et de Moyens (COM) signées avec les branches professionnelles, il n’existera aucune limite administrative à la création et au développement de CFA, la priorité étant de répondre aux besoins en compétences des entreprises.

Par ailleurs, un ensemble de mesures viendront utilement clarifier et simplifier les règles applicables aux contrats d’apprentissage. Ainsi il sera mis fin à la complexité et à l’hétérogénéité des aides aux entreprises, les aides à l’embauche, qui pourront désormais se faire toute l’année, étant simplifiées et unifiées pour les TPE/PME. Le temps de travail sera, quant à lui, adapté à l’activité de l’entreprise pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes. De plus, les conditions de rupture des contrats d’apprentissage seront revues pour permettre les ruptures soit d’un commun accord, soit pour faute grave, soit en cas de force majeure ou d’exclusion d’un CFA.

Cette réforme est indubitablement de nature à relancer l’apprentissage en France.

Reste maintenant, en liaison avec les Régions et l’Education Nationale, et au-delà des efforts d’information des jeunes sur les filières existantes, à faire évoluer en profondeur l’orientation en favorisant notamment les passerelles entre les filières professionnelles et générales.

L’apprentissage ne doit plus être considéré comme une voie de garage mais comme une filière d’excellence, porte d’entrée privilégiée vers le monde de l’Entreprise.

Attention à la fraude à la « conformité RGPD »

La Cnil alerte les entreprises sur les tentatives frauduleuses menées sous couvert de « mise en conformité RGPD ». Pour déjouer ce type d’agissements, il faut se garder de tout intervenant se disant « labellisé », « mandaté » ou « recommandé » par la Cnil et procéder à quelques vérifications approfondies.

08/02/2018 Entreprise & Carrières

SUR LE MÊME THÈME

À trois mois de la date d’application du règlement général sur la protection des données (RGPD), la Cnil (Commission nationale informatique et libertés) lance l’alerte. Elle a en effet été informée que des entreprises « peu scrupuleuses » cherchent à prendre contact avec des petites entreprises, par téléphone ou par fax, afin de leur proposer une prestation « clé en main » capable de garantir la conformité avec le RGPD. Destiné à améliorer la protection des données personnelles des personnes physiques, ce règlement s’inscrit dans la même philosophie que les textes existants, en l’occurrence la loi « informatique et libertés » de 1978 et la directive européenne de 1995. Il apporte cependant un certain nombre d’améliorations et de nouvelles obligations pour les entreprises (lire l’encadré).

Numéro surtaxé ou engagement frauduleux

L’élément le plus connu de ce nouveau texte est le montant des sanctions possibles, les plus élevées jamais appliquées dans le domaine de la protection des données personnelles. Les personnes proposant par téléphone une « mise en conformité » cherchent donc d’abord à alarmer leurs correspondants en brandissant la menace de ces pénalités financières inédites. Certains de ces intervenants se présentent comme étant « labellisés », « mandatés » ou « recommandés » par la CNIL, voire d’en faire partie.

La plus grande vigilance est nécessaire. Les aigrefins qui cherchent à tirer profit du manque d’information des dirigeants de petites entreprises mobilisent en effet des moyens parfois conséquents pour inspirer confiance. Ainsi, certains appels peuvent émaner d’une société véritablement immatriculée au RCS et qui dispose d’un site internet faisant d’ailleurs largement référence à la Cnil. Ces artefacts n’ont d’autre but que de donner à ces intervenants une apparence de légalité et d’expertise juridique.

Ces messages, indique la Cnil, « peuvent avoir pour but de vous faire appeler un numéro de téléphone surtaxé, de vous faire signer un engagement frauduleux pour une « mise en conformité Informatique et libertés (ou RGPD) » ou de collecter des informations sur votre organisation pour préparer une escroquerie ou une attaque informatique ».

Avant tout, la Cnil recommande aux entreprises de chercher en ligne des informations sur la société qui prend contact avec elles. « Il faut regarder leur date de création, confirme Xavier Leclerc, créateur de la société DPMS en 2016, spécialisée dans la protection des données personnelles, et fondateur de l’Union des Data Protection Officer (DPO). Assurer la mise en conformité RGPD ne s’apprend pas en trois mois ou même en un an. » D’autres signes doivent susciter la méfiance, ajoute Xavier Leclerc : « Un professionnel de la mise en conformité ne commencera jamais par un audit. » Il préconise également de procéder à des vérifications simples : « Un dirigeant peut aussi demander ce que comptent faire ces personnes et leur demander quels outils il faudra enregistrer. C’est une question piège évidemment puisque le RGPD n’exige aucun enregistrement d’outil, quel qu’il soit, mais de la finalité du traitement dont l’outil est un instrument.

Economie circulaire : la position de la CPME pour ne pas tourner en rond

Acteur des travaux de la feuille de route économie circulaire lancés en octobre 2017, la CPME publie sa position pour que les TPE-PME soient au cœur du dispositif

L’économie circulaire doit être un levier de croissance pour les TPE-PME. Sous le mot d’ordre « une économie circulaire source de compétitivité« , la CPME présente 9 mesures qui permettront de financer des actions opérationnelles, d’assurer une concurrence loyale entre les acteurs et d’impulser une dynamique d’innovation > Consultez ici la position CPME

Afin de valoriser les initiatives novatrices de PME, la CPME lance le concours PME créatives !

Savoir s’entourer de collaborateurs imaginatifs, trouver des solutions nouvelles pour conquérir des parts de marchés, lancer des produits ou des services qui vont faire la différence… Afin de mettre sous les projecteurs les parcours exemplaires de PME créatives, la CPME lance ce concours qui s’achèvera par une remise de prix au Palais Brongniart le 12 juin 2018 lors du forum PME ! by CPME.

Le concours est annuel et s’adresse aux PME patrimoniales en France et pays francophones qui concourront à l’un des 4 prix :
Créativité organisationnelle : la PME met en place des ressources humaines et/ou une méthode de management novatrices qui renforcent l’efficacité de l’organisation
Créativité produit : la PME met sur le marché un produit résolument original en dehors des codes classiques
Créativité service : la PME lance un service radicalement différenciant de la concurrence
Créativité marketing : la PME met en œuvre une méthode de commercialisation ou une campagne de communication disruptive qui répond mieux aux besoins des prospects.

Le jury, composé de dirigeants de PME, représentants de la CPME et d’entreprises qui parrainent le concours, récompensera un lauréat par catégorie, sur deux critères : l’originalité de l’idée/produit/service/démarche et les capacités entrepreneuriales mises en œuvre pour développer cette idée.

Les 4 lauréats seront annoncés en clôture du forum PME ! lors de la remise des prix. Chaque PME lauréate se verra offrir un stand sur le forum PME ! 2019 ; une adhésion d’une année à la CPME pour bénéficier de ses services d’accompagnement ; la communication sur sa nomination en tant que lauréat du concours.

Concours, ateliers, plénières, conférences… Le 12 juin 2018 le forum PME ! attend 8000 visiteurs professionnels qui iront à la rencontre des 150 partenaires et exposants : grands groupes, ETI, TPE-PME, start-ups, institutions, fédérations… Retrouvez toute l’information sur l’événement sur www.pmebycpme.com.

Recruter un stagiaire : quelles sont les règles financières à respecter ?

Les employeurs qui accueillent un stagiaire sont tenus de respecter la réglementation afin de lui permettre d’effectuer ses tâches dans les meilleures conditions, aussi bien concernant les missions qui lui sont assignées que concernant ses conditions de travail. Mais quelles sont les obligations de l’employeur sur les volets financiers de cette réglementation (gratification, prise en charge de frais divers, etc.) ?

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Le nombre de salariés détachés est en forte hausse en 2017

En 2017, la France comptait plus d’un demi-million de travailleurs détachés légaux, un chiffre en nette hausse (+ 46 %) par rapport à 2016, a révèlé Le Monde (06-02), citant un « bilan intermédiaire du plan national de lutte contre le travail illégal ». Néanmoins, ce bond est « à prendre avec précaution », souligne le document, car il « coïncide avec la mise en place d’une nouvelle base de données ». Auparavant, les informations remontaient « parfois incomplètes » des administrations régionales du ministère du Travail.

L’intérim est le premier secteur concerné, avec 24 % des détachements, devant le bâtiment (20 %) et l’industrie (18 %). Les Portugais sont la nationalité la plus détachée en France, avec « un peu plus de 74 000 » salariés, devant les Polonais (61 000), les Allemands (45 000) et les Roumains (44 000).

Quelque 37 000 Français sont également détachés en France, généralement depuis des pays frontaliers. Parallèlement, les contrôles pour lutter contre la fraude au détachement ont baissé, avec 965 interventions en moyenne par mois, contre 1 330 en 2016. Cela a débouché sur « un peu plus de 1 000 » amendes prononcées en 2017 pour un montant d’« un peu moins de 6 millions d’€ s ». En outre, l’État a procédé à « trois fermetures d’établissement » et « 11 suspensions de prestations de service ».

  • sociales Quotidien – L’actualité, Nº 17505, Section Acteurs, débats, événements, 7 février 2018