La CPME sera reçue à Matignon mercredi 5 avril

La crise sociale qui secoue notre pays n’est pas sans conséquence sur l’activité économique. Certains secteurs (commerces, HCR…) subissent de plein fouet une baisse d’activité liée aux mouvements sociaux à répétition tandis que de très nombreuses entreprises sont impactées par les difficultés d’approvisionnement en carburant et/ou la désorganisation des transports. Les débordements constatés dernièrement, les blocages ou les coupures sauvages d’électricité ne font qu’alimenter une exaspération grandissante de ceux qui veulent continuer à travailler.

Il est donc maintenant impératif de renouer les fils du dialogue pour mettre fin à cette situation. La CPME se réjouit donc de la proposition de la Première ministre, Elisabeth Borne, qui a convié à une rencontre « l’intersyndicale », regroupant les organisations syndicales de salariés. Elle se félicite également d’avoir été conviée à une réunion des trois organisations interprofessionnelles nationales représentatives des entreprises. Dans un souci d’équilibre, il était en effet important de ne pas limiter la discussion avec les partenaires sociaux, aux seules organisations syndicales de salariés.

La Confédération des PME, et elle s’exprimera en ce sens, reste profondément convaincue que la France a besoin que des réformes soient menées pour adapter et pérenniser notre système de protection sociale, tout en améliorant la compétitivité de nos entreprises. Un pays dont le taux de prélèvement obligatoire atteint désormais 45,3 % du PIB ne peut raisonner « augmentation d’impôts » ou « augmentation de taxes ». C’est pourtant ce que certains continuent à prôner comme voie alternative à la réforme des retraites adoptée par le Parlement.

La CPME insistera de son côté sur sa volonté de tout mettre en œuvre pour favoriser l’emploi des seniors en se déclarant prête à ouvrir une discussion sur ce point avec les organisations syndicales de salariés. Elle fera également part de ses propositions sur la mise en œuvre du volet « usure professionnelle » de la réforme.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU VENDREDI 31 MARS 2023

Réaction de la CPME à l’intervention du président de la République, Emmanuel Macron

Le spectacle des troubles ou des blocages, en marge de manifestations responsables et pacifiques, inquiète les chefs d’entreprise qui craignent qu’une forme de désordre s’installe.  Dans ce contexte, l’engagement du président de la République de  « n’accepter aucun débordement » est le bienvenu.

La CPME prend également acte de la volonté du chef de l’Etat de réengager des discussions avec les partenaires sociaux sur l’usure professionnelle ou les fins de carrière, ce qui s’inscrit dans la suite logique de la nécessaire réforme des retraites.

La Confédération rappelle toutefois que les discussions entre partenaires sociaux se sont toujours poursuivies et qu’elles ont, par exemple, abouti, il y a peu, à un accord sur le partage de la valeur, qui évoque d’ailleurs le sujet des résultats exceptionnels des grandes entreprises, sans tomber dans la facilité d’une  « contribution exceptionnelle « .

Par ailleurs, la CPME sera particulièrement attentive à ce que la volonté affichée de  » favoriser le retour au travail  » soit suivie d’effets. De nombreux chefs d’entreprise peinent en effet à recruter alors que des millions de personnes sont au RSA ou indemnisées par Pôle Emploi.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 22 MARS 2023

Pour un véritable droit d’accès aux données pour les TPE-PME !

Les données sont une richesse clé pour les entreprises, et particulièrement pour les PME. Pourtant, aujourd’hui, la CPME constate que les TPE-PME ne bénéficient pas d’un accès approprié aux données relatives à leurs clients. Qui plus est, la captation de clientèle par l’usage déloyal des données, constitue pour elles une problématique majeure.

Dans ce contexte, une proposition de règlement européen sur les données : le Data act, vise à corriger cette situation en introduisant un cadre équitable de partage des données entre entreprises. Par exemple, les utilisateurs de véhicules pourraient accéder aux données générées à bord du véhicule et décider de les partager avec un tiers (ateliers de réparation ou tout fournisseur de services de leur choix autre que le fabricant).

Or, la position des ministres de l’Union européenne (UE) laisse craindre une remise en cause de ce partage des données entre entreprises. Cela aurait pour conséquence d’empêcher tout partage des données, ce qui est contraire à l’objectif premier du Data act et limiterait, de facto, les opportunités de développement pour un grand nombre de TPE-PME.

Si la CPME soutient fermement la protection du secret des affaires ou du savoir-faire de l’entreprise, elle estime que cette protection légitime ne doit pas se transformer en droit de véto. Si les grandes entreprises détentrices des données refusaient systématiquement leur partage, cela aboutirait à la création de monopoles à leur unique profit.

L’accès aux données doit être impérativement facilité pour les TPE-PME. Le Data act ne doit pas devenir un outil interdisant l’accès aux données. Il doit au contraire favoriser leur partage et leur réutilisation dans l’intérêt de tous.

Les PME doivent pouvoir se saisir des opportunités offertes par le traitement des données qu’elles contribuent à collecter. Ne les en empêchons pas.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 20 MARS 2023

Ceux qui ne manifestent pas ont aussi le droit d’être entendus

Se faire entendre en faisant grève est parfaitement légitime. Mais prétendre vouloir mettre la France « à l’arrêt » ou, pire encore, « à genoux » est évidemment inadmissible.

Quant aux différentes menaces allant des coupures d’électricité au blocage des raffineries, elles sont d’autant plus inacceptables qu’elles émanent d’une minorité qui prétend imposer sa loi à une immense majorité. La menace ciblée ne peut pas être une voie d’action syndicale.

Tout cela n’est pas sans conséquence économique. Le télétravail vient, certes, diminuer l’impact sur l’activité mais il convient de rappeler que seuls un tiers des postes sont télétravaillables. La désorganisation engendrée par les mouvements sociaux dans les transports ou dans les écoles notamment, pénalise les salariés qui peinent à se rendre sur leur lieu de travail et doivent trouver des solutions pour leurs enfants. Elle freine également l’activité des entreprises, et en particulier de certains secteurs comme celui lié au tourisme ou au commerce.

La succession de journées d’actions syndicales risque donc bien de se traduire par un ralentissement de l’activité économique. Les commerçants, les hôteliers et les restaurateurs sont particulièrement inquiets de la multiplication des journées perdues. Ceux qui réalisent une partie de leur chiffre d’affaires le week-end, craignent que le rattrapage ultérieur à ce samedi soit difficile.

La CPME appelle donc les organisations syndicales mais également les manifestants, à bien avoir conscience des conséquences pour les artisans, commerçants, TPE et PME.

Elle souhaite également que le gouvernement prenne rapidement les mesures qui s’imposent pour ne pas laisser bloquer les raffineries et mettre la France « à sec ». Il est aussi de sa responsabilité de prendre les mesures qui s’imposent pour garantir la liberté de circulation et la liberté de travailler.

La question de l’effectivité du service minimum reste également un véritable sujet qui méritera que des réponses soient apportées.

Ceux qui manifestent ont le droit d’être entendus. Les autres aussi, en rappelant qu’il s’agit de l’immense majorité des Français.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE du 10 mars 2023