Emeutes urbaines : la CPME demande que les mesures dérogatoires prévues pour accélérer la reconstruction deviennent le droit commun

Le projet de loi relatif à la reconstruction des bâtiments dégradés ou démolis au cours des violences urbaines est actuellement examiné par le Parlement. Pour accélérer la reconstruction des bâtiments, il autorisera le gouvernement à agir par ordonnance pour prévoir des règles dérogatoires au droit commun.

Cela vise notamment à « accélérer l’instruction des demandes d’autorisation d’urbanisme en divisant par deux voire par trois la durée totale d’instruction. Le recueil des autorisations prévues par le code de l’urbanisme seront réduits et pourront être soumis à un principe de silence vaut acceptation. L’objectif est que la durée totale d’instruction ne dépasse pas un mois et demi, à comparer aux délais de droit commun, qui sont souvent de plusieurs mois lorsque des consultations sont requises. »

Ce texte, de l’aveu même du gouvernement, reconnaît donc explicitement la lourdeur des procédures administratives et les freins à la construction que cela constitue. Mais plutôt que de faire évoluer le droit commun, il se contente ensuite de limiter les mesures dérogatoires aux seules opérations de reconstruction liées aux émeutes urbaines.

Les problèmes sont identifiés, les solutions sont connues. Et l’on va simplement prendre des mesures ponctuelles ?

La CPME demande donc aux parlementaires de modifier le texte pour faire en sorte que ces mesures dérogatoires de bon sens deviennent le droit commun. Les entreprises en ont besoin, les Français aussi. Ne laissons pas passer cette opportunité.

A défaut qui osera encore parler d’une volonté de simplification administrative ?

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 19 JUILLET 2023

PLF : la CPME appelle le gouvernement à respecter ses engagements sur la suppression de la CVAE

Dans la perspective des prochains projets de loi de finances (PLF) et de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS), la CPME rappelle la nécessité de réduire les dépenses publiques alors que l’endettement de la France a dépassé les 3 000 milliards d’euros.

Il est également à souligner que le taux de prélèvements obligatoires culmine à 45,4 % du PIB.

Dans ce contexte, il est impératif de maintenir la trajectoire de baisse des impôts en supprimant, comme cela aurait déjà dû être fait en 2023, la dernière tranche de CVAE. La maintenir, contrairement aux engagements pris, serait un bien mauvais signal envoyé aux entreprises françaises qui souffrent d’un déficit de compétitivité lié aux impôts de production qui représentent 3,8% du PIB contre 1,7% en moyenne européenne.

De même, faire porter financièrement aux entreprises l’augmentation des indemnités journalières de la Sécurité sociale (IJSS) du fait de l’explosion des arrêts maladies, serait une solution de facilité consistant à se décharger de responsabilités qui incombent à l’Etat, à qui il appartient d’y mettre bon ordre. Celui-ci doit également être attentif à ne pas pénaliser le financement de l’apprentissage, au risque de briser le bel élan constaté ces dernières années.

De même, faire porter financièrement aux entreprises l’augmentation des indemnités journalières de la Sécurité sociale (IJSS) du fait de l’explosion des arrêts maladies, serait une solution de facilité consistant à se décharger de responsabilités qui incombent à l’Etat, à qui il appartient d’y mettre bon ordre. Celui-ci doit également être attentif à ne pas pénaliser le financement de l’apprentissage, au risque de briser le bel élan constaté ces dernières années.

Rappelons enfin à ceux qui imagineraient augmenter le taux de prélèvements obligatoires, par exemple en diminuant certaines « aides » aux entreprises ou en augmentant les charges, les taxes ou les impôts, que cela ne ferait qu’accroître encore le problème en diminuant cette création de richesses dont notre pays a tant besoin, à la fois pour financer notre système social et pour absorber les coûts de l’indispensable transition écologique.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 18 JUILLET 2023

Trophées numériques CPME 2023 : 5 entrepreneurs de Bretagne, Gironde, d’Auvergne-Rhône-Alpes et d’Île-de-France, sacrés lauréat

Mercredi 5 juillet, 5 dirigeants de TPE issus d’horizons différents, l’industrie, l’alimentaire, l’habillement, les services de conciergerie et de crèches, ont décroché un prix. Tous ont en commun d’avoir pris le virage digital avec succès alors que ce ne sont pas des spécialistes de la tech.  

5 lauréats 2023, des patrons de TPE qui ont dopé leur chiffre d’affaires grâce au numérique

Cette année, 15 finalistes concouraient pour remporter l’un des 5 prix des Trophées numériques CPME. Les lauréats sont ceux qui ont reçu les meilleures notes du jury et du public à travers un sondage en ligne massivement promu pendant tout le mois de juin, qui a totalisé 14 000 votes et touché 2 millions de profils sur Facebook. Les 5 heureux gagnants remportent, chacun, la somme de 7 000 € et une belle visibilité pour leur entreprise.

Prix Développement

« Je suis au four et au numérique ! » a déclaré Marion Pintaux, fondatrice des Aventuriers du Biscuit (Sèvres, Hauts-de-Seine), en recevant son prix. Fabricante de biscuits personnalisés fabriqués main, elle a été récompensée pour la stratégie digitale qu’elle a déployé avec succès, combinant la création d’un site e-commerce, le développement de sa présence sur les réseaux sociaux et sur les moteurs de recherche. Le résultat, une hausse de son chiffre d’affaires de 25%.

Prix Emploi et Compétences

Ils sont venus récupérer leur prix entourés de 10 de leurs 110 salariées ! Gilbert et Philippe Mellinger, dirigeants de Carrousel et Câlins (Les Molières), adhérents de la CPME Essonne, ont été distingués hier soir. Fondateurs d’un réseau de 22 micro-crèches, ils ont créé un système de gestion de bases de données qui coordonne l’activité des crèches et les besoins de formation des salariées. Avec le gain de temps ainsi généré, les salariées peuvent se concentrer sur l’essence de leur travail : le mieux-être des enfants.

Prix Inclusion

La Gironde est également à l’honneur cette année grâce au talent de Sylvain Lepainteur, fondateur de la Conciergerie Solidaire à Bordeaux, adhérent de la CPME Gironde. Spécialisé dans les services de conciergerie dédiés aux entreprises, aux tiers-lieux et aux quartiers avec pour objectif d’accompagner les personnes éloignées de l’emploi, il a créé un logiciel « Console » facilitant le quotidien du personnel en insertion professionnelle, ce qui a généré un taux de 70% de retour à l’emploi.

Prix Notoriété

Douce Cornet, dirigeante de L’Indisciplinée (Saint-Etienne) et adhérente de la CPME Loire, était émue lorsqu’elle est montée sur scène pour recevoir son prix. Pour faire connaître sa boutique en ligne de vêtements pour femmes made in France à partir de la taille 42, cette autodidacte a déployé une stratégie digitale fructueuse qui lui a permis d’augmenter ses communautés et leur engagement, atteignant 42 000 abonnés sur Facebook, LinkedIn, Instagram et Tiktok.

Prix Site internet en.fr

La Bretagne est également montée sur le podium grâce à Tristan Tual, à la tête d’ACS Prévention (Rennes) et adhérent de la CPME Ille-et-Vilaine, TPE industrielle spécialisée dans la vérification des équipements de travail.Il a été récompensé pour sa démarche numérique additionnant une campagne de référencement sur les moteurs de recherches et une stratégie de contenus, ce qui lui a permis de démultiplier la fréquentation de son site Internet et ainsi, d’augmenter son chiffre d’affaires.

Deux keynotes inspirantes de Thierry Marx et Michaël Deheneffe

Au programme de cette remise des prix qui s’est tenue à la CPME, deux keynotes ont permis de sensibiliser et d’informer les entrepreneurs sur les bénéfices et les enjeux de la transition numérique.

La keynote « Le numérique, un accélérateur pour recruter » était animée par l’emblématique chef étoilé et président de l’UMIH, Thierry Marx. Il a partagé les initiatives digitales qu’il a mises en place pour faciliter le recrutement dans le secteur de l’hôtellerie restauration frappé par des pénuries de main d’œuvre très fortes comme le CV Numérique, mais aussi sa vision de l’évolution du rapport au travail des Français.

L’expert Michael Deheneffe, vice-président Data et Intelligence artificielle d’Orange Business Services a déroulé avec pédagogie la keynote : « Entrepreneurs, mettez l’IA au service de votre PME ! ». Il a décrypté les bénéfices de l’IA pour les petites entreprises et, à rebours des peurs qu’elle suscite, a expliqué que si certains emplois allaient disparaître, notamment les tâches administratives et répétitives, cela allait créer une vague de nouveaux emplois et renforcer la motivation des salariés par l’élimination des tâches rébarbatives.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 6 JUILLET 2023

Emeutes : la CPME demande des mesures économiques d’urgence

Des centaines de magasins, entrepôts, entreprises, camions de transport ont été l’objet d’attaques et de pillages, et ce à travers tout le territoire national. Plusieurs centres-villes ont été entièrement saccagés. Les émeutiers n’ont pas hésité à mettre en danger la vie des personnes sur place. Les forces de l’ordre, dont il faut saluer le courage et l’engagement, se sont révélées trop souvent impuissantes.

Les condamnations pénales devront être exemplaires, ces actes ne pouvant bénéficier d’aucune excuse. La priorité des priorités reste cependant le retour immédiat à l’ordre. Tout doit être fait pour montrer la capacité de l’Etat à assurer la protection des personnes et des biens. Sans quoi le risque de dérives est bien réel.

A ce jour, les dégâts matériels sont considérables. Mais au-delà de cela, un sentiment d’incompréhension, mais également de colère, domine, face à cette vague de barbarie. La CPME partage cette indignation et exprime sa solidarité et son amitié à tous ceux qui ont été visés. Elle mettra tout ce qui est en son pouvoir pour faire en sorte que nul ne soit abandonné et que les mesures d’accompagnement soient les plus efficaces possibles.

La CPME plaide pour des mesures économiques d’urgence. Il est notamment impératif que les entreprises mais aussi les chefs d’entreprises concernés, bénéficient de mesures de soutien immédiates et massives. Si les salariés pourront accéder au chômage partiel, les entrepreneurs, en particulier les commerçants ou les buralistes, ayant le statut d’indépendant n’ont pas accès à l’assurance chômage. Pour ceux qui ont tout perdu, il est essentiel de leur assurer un moyen de subsistance. Les seuls organismes sociaux risquant de s’avérer insuffisants, la mise en place d’un « fonds de secours » serait sans doute pertinente.

Si le report du paiement des charges sociales et fiscales annoncé ce week-end par le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, est une bonne chose, il est en effet à craindre que cela ne soit pas suffisant.

Les banques devront, de leur côté, accepter le report des échéances du prêt garanti par l’Etat (PGE).

Les assureurs joueront, dans les jours qui viennent, un rôle considérable. La diminution des franchises et l’extension des délais de déclarations de sinistres seraient des plus utiles. Mais il est avant tout essentiel que le traitement des demandes soit rapide pour que les indemnisations interviennent vite. La CPME se mettra à disposition des entreprises rencontrant des difficultés, pour leur porter aide et assistance, et plaider leur cause auprès des assureurs, en cas de besoin. 

La mise en place de fonds spécifiques débloqués par certaines régions pour apporter une aide financière immédiate est à saluer. Et à généraliser.

Enfin, il conviendra de ne pas négliger l’impact indirect de ces émeutes sur l’activité économique et notamment touristique. Le report d’une semaine de la date de fin des soldes s’inscrit sans aucun doute dans les moyens à mettre en œuvre pour atténuer le choc.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 3 JUILLET 2023