Résultats de l’enquête de conjoncture CPME * : la reprise est là mais elle reste fragile

Les dirigeants de PME sont près de deux sur trois à considérer que la situation globale de leur entreprise s’est améliorée (32%) ou est restée identique (29%) au premier semestre 2021.

Quant au second semestre 2021, si le plus grand nombre (41%) anticipe une situation globale identique à celle du premier semestre, ils sont encore un sur trois (34%) à craindre une dégradation.

Enfin, il est à noter que huit chefs d’entreprises sur dix (81%) envisagent un retour sur site de leurs salariés, près d’un sur trois (29%) pensant néanmoins maintenir du télétravail.

Tout n’est pas rose pour autant.

Sur le plan financier, 18% des dirigeants interrogés estiment aujourd’hui ne pas avoir la trésorerie suffisante pour rembourser les échéances sociales et fiscales reportées.

Par ailleurs, des freins à la reprise existent.

La hausse du prix des matières premières impacte deux entreprises sur trois (64%) dont la moitié (54%) déclare, pour l’instant, ne pas répercuter cette augmentation sur ses prix de vente.

Plus préoccupant encore, une entreprise sur trois (33%) éprouve des difficultés pour s’approvisionner en matières premières, 21% devant même renoncer à des marchés.

Enfin, 44% des dirigeants font face à des difficultés de recrutement, 57% déclarant même avoir dû renoncer à des marchés ou à des projets. 

La CPME continuera à être force de propositions pour surmonter ces difficultés.

Télécharger les résultats de l’enquête CPME  

* Enquête réalisée du 18 au 31 août 2021 auprès de 1153 dirigeants de TPE-PME

Communiqué de Presse le 6 septembre 2021

Pouvoir d’achat : la CPME propose d’exonérer de charges patronales les heures supplémentaires

Alors qu’un débat s’installe, il est utile de rappeler que le pouvoir d’achat des salariés a progressé en France en 2020 et ce, alors même qu’une grande partie de l’économie fonctionnait au ralenti et que les entreprises connaissaient les pires difficultés.

Si aujourd’hui la crise sanitaire semble marquer le pas, de nombreuses entreprises sont fragilisées et un grand nombre d’entre elles vont devoir rembourser les prêts (PGE) et reports de charges sociales et fiscales consentis par l’Etat. De surcroît, certains secteurs continuent à souffrir d’une baisse d’activité accentuée par la mise en place du pass sanitaire.

Pour autant, on ne peut que se réjouir des bonnes perspectives économiques globales même si le redémarrage pourrait être freiné par la hausse du prix des matières premières et par les difficultés grandissantes des entreprises qui peinent à recruter.

Dans ce contexte, l’augmentation de salaires doit rester de la responsabilité de chaque entreprise dans le cadre des négociations menées par les branches professionnelles.

Ceci étant dit, il est clair que les entreprises qui le peuvent cherchent à améliorer leur attractivité, à récompenser et fidéliser leurs salariés, tout en attirant des compétences extérieures. Il est donc probable que la pénurie de compétences se traduise mécaniquement par une augmentation des salaires.

Pour autant, il est à craindre que cela ne suffise pas pour faire face à la pénurie de compétences qui ne s’explique pas simplement par des facteurs conjoncturels mais également par des raisons structurelles. Aussi, et pour concilier à la fois le besoin de main d’œuvre des entreprises et la volonté de voir progresser le pouvoir d’achat, la CPME propose de réactiver la suppression des charges patronales sur les heures supplémentaires.

François Asselin, président de la CPME, portera cette proposition lors de la rencontre avec le Premier ministre Jean Castex, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, et la ministre du Travail, Elisabeth Borne, prévue demain à 19h00 à l’Hôtel Matignon.

Communiqué de Presse le 1er septembre 2021

Enquête de la CPME : pass sanitaire, quelles conséquences pour les PME ?

Il ressort de cette enquête (réalisée entre le 18 et le 28 août 2021 auprès de 1009 dirigeants de TPE-PME) que si la mise en place du pass sanitaire n’a pas été neutre sur le plan économique et social, globalement son impact est cependant relativement contenu. Il n’en reste pas moins que dans certains secteurs (restauration, salles de sport ou de spectacles, casinos, transport de voyageurs…), le pass sanitaire n’a fait qu’accentuer les difficultés d’entreprises déjà fragilisées.

Dans les secteurs concernés, et avant l’entrée en vigueur au 30 août de la deuxième phase qui concerne plus spécifiquement les salariés, la mise en place du pass sanitaire s’est traduite par une baisse d’activité pour plus d’une entreprise sur deux (54 %).

Elles sont près d’une sur trois à faire état de difficultés avec leurs clients (27%) et près de 20% à rencontrer en plus des difficultés avec leurs salariés (18%).

Ces entreprises, confrontées à de nombreuses zones d’ombre quant à l’application des textes, s’acquittent avec sérieux d’une mission de contrôle qui n’est pas la leur. Elles méritent bienveillance et indulgence de la part des pouvoirs publics.

Il convient néanmoins de souligner que pour une petite moitié d’entre elles, le pass sanitaire, qui n’a pas occasionné de difficultés particulières (47%), ne s’est pas non plus traduit par une baisse d’activité (45%).

Pour le plus grand nombre des entreprises concernées (36%), la mise en place du pass sanitaire n’a pas non plus entraîné de surcout tandis qu’un tiers d’entre elles (31%) considère que le coût direct (frais techniques, contrôles…) n’a pas excédé 5% du chiffre d’affaires. Seulement 3% des entreprises concernées ont d’ailleurs embauché du personnel supplémentaire pour contrôler les pass sanitaires.

Moins de 40% des entreprises concernées (37%) attendent une aide de l’Etat pour compenser les potentiels surcouts liés aux contrôles.

Quant à la mise en place de l’obligation vaccinale relativement limitée en août, elle n’a pas occasionné de difficultés dans une grande majorité (61%) des entreprises concernées.

Télécharger les résultats de l’enquête CPME

Communiqué de Presse le 30 août 2021

La CPME demande de dispenser du pass sanitaire les prestataires extérieurs intervenant ponctuellement dans l’entreprise

Le nouveau projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire adopté cette nuit en première lecture à l’Assemblée nationale, prévoit l’obligation de présenter le pass sanitaire aux intervenants extérieurs venant réaliser une courte mission dans les établissements concernés : restaurants, hôtels, salles de sport, cinémas…

La CPME demande aux parlementaires l’abrogation de cette obligation qui pose des problèmes pratiques.

Il sera déjà difficile pour les chefs d’établissements concernés par le pass sanitaire de contrôler leurs clients et leurs salariés. Exiger en plus qu’ils le fassent pour chaque salarié de leurs fournisseurs ou de toute entreprise prestataire intervenant ponctuellement, relève tout simplement de l’impossible.  Imagine-t-on réellement qu’un livreur, un plombier intervenant pour une fuite ou un technicien pour une intervention de maintenance sur un dispositif frigorifique, se verra refuser l’accès car il n’est pas en capacité de présenter un pass sanitaire ?

Et ce, alors même, suprême incohérence, que le projet de loi prévoit une dérogation à la vaccination obligatoire des prestataires extérieurs pour l’accès à certains établissements de santé !

La vaccination est la solution, elle ne doit pas devenir le problème.

Communiqué de presse le 23 juillet 2021

Pass sanitaire : une réponse mais beaucoup de questions en suspens

La CPME qui s’était insurgée, et avait lancé une pétition contre les sanctions excessives et disproportionnées susceptibles de frapper les chefs d’entreprise n’ayant pas mis en place un contrôle du pass sanitaire, se réjouit d’avoir été entendue à la fois par le Conseil d’Etat et le gouvernement. Les sanctions, initialement de 45 000 € d’amende et d’un an d’emprisonnement, ont en effet été ramenées à 1500 € par personne physique pour la première infraction constatée.

Cependant, de nombreux chefs d’entreprise concernés restent dubitatifs sur la mise en application de ces contrôles pour lesquels ils n’ont ni qualification ni vocation. Ils s’inquiètent de la conduite à adopter face aux refus et des éventuels conflits que cela ne manquera pas de générer tant avec leurs clients que leurs salariés. La période de « rodage » mentionnée par le porte-parole du gouvernement est donc essentielle pour accompagner les secteurs concernés plutôt que pour les sanctionner.

De plus, de multiples interrogations restent pendantes sur le périmètre précis des activités concernées par le pass sanitaire. Il conviendra que le gouvernement lève rapidement les incertitudes et réponde précisément aux questions posées. De surcroît, beaucoup s’inquiètent sur les conséquences économiques de la mise en place du pass sanitaire, et ce en particulier au regard des délais impartis. Il sera donc utile de connaître rapidement les mesures de compensation financière que le gouvernement a indiqué vouloir (re)mettre en place.

Quant aux centres commerciaux de plus de 20 000 m2 et aux galeries marchandes, la définition précise des « bassins de vie » à l’échelle desquels se posera la question de l’accès libre aux biens de première nécessité, est pour le moins sujette à caution. La plupart des professionnels en zone rurale sont donc aujourd’hui dans l’incapacité de savoir s’ils sont ou non concernés par la mise en place du pass sanitaire obligatoire.

communiqué de presse le 20 juillet 2021

Pass sanitaire : non, les chefs d’entreprise n’ont pas à être menacés de 45 000 euros d’amende et d’un an d’emprisonnement !

La CPME lance une pétition pour s’opposer à cette pénalisation abusive et à ces sanctions totalement disproportionnées.

La vaccination est la solution pour éviter un nouveau reconfinement qui serait désastreux pour nos entreprises. Dans ce contexte, si la mise en place du pass sanitaire peut s’entendre, en faire peser, dans les secteurs concernés, le contrôle et la responsabilité sur « les exploitants d’un lieu ou établissement, le responsable d’un évènement ou exploitant de service de transport » pose problème.

Il n’est en aucun cas acceptable, ainsi que cela figure pourtant dans le projet de loi relatif à l’adaptation de nos outils de gestion de la crise sanitaire de les menacer d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

Un restaurateur, un exploitant de salle de cinéma, par exemple, iront en prison s’ils n’ont pas contrôlé les personnes souhaitant y accéder. C’est clairement excessif.

Signer la pétition

Communiqué de Presse le 19 juillet 2021 

Absence de contrôle du pass sanitaire : un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende ?

La mise en place du pass sanitaire pose un certain nombre de problèmes pratiques aux entreprises concernées.

Ainsi, pour la CPME, il est totalement disproportionné de prévoir, comme cela figure dans le « projet de loi relatif à l’adaptation de nos outils de gestion de la crise sanitaire » (article 1er), que « le fait pour un exploitant d’un lieu ou établissement concerné de ne pas contrôler la détention d’un pass sanitaire pour les personnes qui souhaitent y accéder est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ». Une simple fermeture administrative temporaire serait plus réaliste, et largement suffisante, alors qu’on va déjà demander à des chefs d’entreprises d’exercer une mission de contrôle pour laquelle ils n’ont aucune vocation ni qualification.

Par ailleurs, en pratique, au regard des délais exigés, il sera difficile aux clients qui n’ont pas eu une première dose d’obtenir un schéma vaccinal complet avant l’entrée en vigueur de l’obligation. La CPME souhaite donc un délai supplémentaire jusqu’au 31 août, à tout le moins pour les personnes ayant eu une première injection.

Enfin se posera la question des justificatifs à fournir à l’employeur pour les salariés désirant se prévaloir de la nouvelle « autorisation d’absence pour se rendre aux rendez vous médicaux liés aux vaccinations » (article 6), alors que, jusqu’à preuve du contraire, le secret médical lui reste opposable.

Communiqué de Presse le 15 juillet 2021

Intervention du président de la République : réaction de la CPME

Le président de la République a annoncé la vaccination obligatoire pour le personnel soignant et les personnes en contact avec les plus vulnérables, mesure réclamée par la plupart des organisations professionnelles de ces secteurs craignant par-dessus tout une reprise épidémique.

Le chef de l’Etat s’est également prononcé en faveur de l’extension du pass sanitaire pour accéder aux activités de loisirs, de culture, rassemblant plus de 50 personnes à partir du 21 juillet et aux transports, aux cafés, centres commerciaux, restaurants, à partir du mois d’août.

L’ile de la Réunion et la Martinique seront à nouveau placées en état d’urgence sanitaire. La CPME réclame donc le rétablissement de mesures de compensation financière, en particulier pour les professionnels du tourisme de ces territoires.

Quant au reste de la France, si la CPME peut comprendre la volonté de faire peser avant tout les restrictions sur les personnes ayant fait le choix individuel de ne pas se faire vacciner, elle craint les effets économiques d’une telle mesure qui aura nécessairement un impact sur la clientèle. Au-delà des indispensables mesures d’accompagnement financier, il est impératif que les pouvoirs publics indiquent clairement la marche à suivre face à ceux, et en particulier les salariés, qui refuseraient de se soumettre à ces nouvelles règles.

Par ailleurs, la CPME se réjouit de la prise de conscience des problèmes majeurs que constituent aujourd’hui pour les entreprises les pénuries de matières premières et les difficultés de recrutement. Les entrepreneurs ont de plus en plus de mal à accepter cette situation alors que plus de 5 millions de demandeurs d’emploi sont actuellement inscrits à Pôle Emploi. Il conviendra donc de remettre effectivement la valeur travail au cœur de notre modèle social.

Quant à la réforme des retraites, qui, on l’a compris, est reportée à des jours meilleurs, il ne serait pas acceptable que le « travailler plus longtemps » s’applique rapidement pour les uns, salariés du secteur privé, et uniquement « pour les nouveaux entrants » pour les autres, bénéficiant de régimes spéciaux. Ressusciter la fameuse « clause du grand-père » serait une véritable injustice aux antipodes de la volonté affichée d’aller vers une réforme juste. Un bien mauvais départ pour une indispensable réforme .

Communiqué de Presse le 13 juillet 2021

Résultats de la représentativité patronale : la CPME, première organisation patronale française

La loi du 05 mars 2014 a inséré dans le code du travail un article L 2152-5, complété par un décret du 10 juin 2015 précisant les conditions et modalités selon lesquelles est mesurée l’audience des organisations professionnelles d’employeurs, notamment au niveau national et interprofessionnel. Cette mesure, attestée par un Commissaire aux Comptes (CAC), s’effectue sous le contrôle de la Direction Générale du Travail (DGT). Elle intervient tous les 4 ans. Le résultat du 1er cycle date de  2017. Celui du 2e cycle a été dévoilé au HCDS du 7 juillet.  

Selon les résultats dévoilés ce jour au Haut Conseil du Dialogue Social (HCDS), la CPME est désormais la première organisation patronale française.
 

  • La Confédération des PME compte officiellement 243 397 entreprises adhérentes (144 939 en 2017).

Ce chiffre est en augmentation de près de 70% par rapport à la dernière mesure d’audience datant de 2017. 

Il est à noter qu’avec 124 131 employeurs, la CPME est l’organisation interprofessionnelle qui regroupe le plus grand nombre « d’entreprises employeurs ».  

  • Les adhérents de la CPME emploient 4 044 821 salariés (3 010 876 en 2017).

Ce chiffre est en augmentation de près de 35% par rapport à la dernière mesure d’audience datant de 2017.

Ces excellents résultats renforcent la légitimité de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME), plus que jamais incontournable sur le champ patronal. La forte poussée de la CPME est la reconnaissance de la qualité du travail accompli et des actions menées ces dernières années au service des entreprises françaises et de ceux qui en sont à la tête.


La CPME prend la première place des organisations patronales françaises en ce qui concerne le nombre des entreprises adhérentes, critère essentiel pour déterminer la représentativité réelle d’une organisation patronale. Avec 243 397 entreprises adhérentes, elle distance largement le MEDEF (125 929 adhérents) et l’U2P.

Communiqué de Presse le 7 juillet 2021

Loi Climat et résilience : plusieurs dispositions inapplicables en l’état

Alors que le Sénat attaque l’examen en première lecture du projet de loi Climat et résilience, la CPME insiste sur plusieurs dispositions qu’elle juge inapplicables en l’état.

Ainsi l’obligation, sans aucune étude d’impact préalable, de mise en place des Zones à Faibles Emissions mobilité (ZFE-m) étendues aux agglomérations métropolitaines de plus de 150 000 habitants et aux véhicules utilitaires légers d’ici le 31 décembre 2024, risque concrètement de se traduire par une impossibilité d’accès aux centres-villes pour les artisans et commerçants, dans l’incapacité d’effectuer des livraisons ou d’accéder aux chantiers. La mesure signerait, par exemple, la disparition des marchés non sédentaires dans les zones concernées. 

Il conviendrait, à tout le moins, que la mise en place des ZFE tienne compte de l’offre des constructeurs français existante pour les véhicules propres, mais également de l’état de déploiement du réseau d’installation de recharges et d’avitaillement. Simple question de bon sens à se poser avant l’adoption du texte, pour adapter le calendrier à la réalité.

De même, l’obligation d’affichage relatif à l’impact environnemental des produits et services est prématurée, dans la mesure où l’expérimentation en cours n’a même pas fait l’objet d’un bilan. Il serait logique et cohérent qu’une telle mesure, qui va nécessairement peser sur les entreprises et notamment les plus petites d’entre elles, se prenne au niveau de l’Union européenne, ne serait-ce que pour déterminer une méthodologie commune. Là encore, simple question de bon sens. 

Si la CPME partage l’objectif de décarbonation de l’économie française, elle souligne que cela ne peut se faire qu’en accompagnant les acteurs économiques que sont les TPE-PME. A défaut, ce sont les Français qui en pâtiront dans leur vie quotidienne.  

Communiqué de Presse le 14 juin 2021