Conférence des Nations unies sur l’océan : les entreprises mobilisées et concernées

La 3e conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC) se tient du 9 au 13 juin à Nice, sur le thème: “Accélérer l’action et mobiliser tous les acteurs pour conserver et utiliser durablement les océans”.

La France s’est fixé plusieurs objectifs à atteindre durant l’UNOC :

  • Faire entrer en vigueur le traité international pour la protection de la haute mer et de la biodiversité marine, prévu pour le 2026, si 60 ratifications minimum sont obtenues
  • Protéger 30% des mers d’ici 2030 et créer de nouvelles aires marines protégées  
  • Amplifier la recherche sur les grands fonds 
  • Progresser les négociations relatives au traité contre la pollution plastique  
  • Renforcer la lutte contre la pêche illégale  

Relance de la mobilisation des Etats sur le projet de traité plastiques  

Le 10 juin, un appel à un traité ambitieux sur la pollution plastique a été dévoilé avec des négociations prévues en août à Genève. Cet appel a été signé par 95 pays, dont la France. 

Dans cet appel, cinq points clés sont soulignés :   

  1. Dès à présent, réduire le volume de plastique produit et consommé   
  2. Puis, adopter dans le traité un objectif mondial de réduction de la production et de la consommation de plastique   
  3. Obliger les Etats signataires à rendre compte de la réduction de leur production, importations et exportations  
  4. Éliminer les produits plastiques les plus problématiques et les substances chimiques préoccupantes contenues dans ces produits
  5. Améliorer la conception des produits plastiques afin réduire leurs impacts sur la santé et l’environnement, via l’incorporation de plastiques recyclés, plus de recyclage et de réemploi, dans une logique circulaire.  

Par ailleurs, les pays signataires insistent sur la nécessité de soutenir les pays les moins avancés en la matière, et de posséder un mécanisme financier adapté pour déployer les mesures citées précédemment. Toutes les sources devront être mobilisées : privées, publiques, nationales et internationales.  

Finalisation d’un plan d’action de Nice pour l’océan et d’une déclaration de Nice pour l’océan 

Ce document constitue “une feuille de route ambitieuse pour l’ensemble des Etats et parties prenantes dans le cadre de l’objectif développement durable 14” visant à protéger les océans. En d’autres termes, il rassemble toutes les initiatives prises par différents acteurs en faveur de cet écosystème.  

Concernant les entreprises, 15 grandes structures dans le domaine du tourisme et du transport maritime ont annoncé lancer un pacte pour un tourisme bleu durable. L’objectif est de viser la neutralité carbone du transport maritime, créer des partenariats publics-privés et monter un groupe de travail dédié au tourisme maritime et côtier rassemblant toutes les parties prenantes (Etats, industries, société civile, etc.). 

Les ports et le transport maritime se sont également engagés à décarboner ce type de transport d’ici 2050. Pour ce faire, plus de 100 milliards de dollars seront mobilisés dans les dix prochaines années pour développer des carburants propres, réaliser la transition énergétique du secteur dans les pays du sud, et développer le transport à voile. 

S’agissant de la pêche, la France a annoncé vouloir interdire le chalutage de fonds et toutes les activités minières dans certaines zones, en concertation avec les pêcheurs. 

Enfin, dans le secteur de l’intelligence artificielle (IA), la Coalition pour une IA écologiquement durable a ajouté la thématique des océans dans ses travaux. Concrètement, cela signifie que des réflexions vont être entamées afin que l’IA puisse continuer de concourir à la protection des océans (ex : modélisation de la pollution plastique, anticiper l’érosion côtière, etc.).

Pour consulter ce plan d’action, cliquez ici. 

En parallèle, les Etats ont également publié un document intitulé “déclaration de Nice pour l’océan” rappelant la nécessité de protéger les océans, promouvoir une économie bleue durable et accélérer les actions mises en œuvre et/ou à venir. Pour la consulter (en anglais uniquement), cliquez ici.