Face à l’inflation, la CPME propose un « pack pouvoir d’achat »
Le 7 juin 2022,
  L’inflation pénalise les salariés en rognant leur   pouvoir d’achat. Dans le même temps les entreprises, tous secteurs confondus,   peinent à recruter. Certaines renoncent à de nouveaux marchés, d’autres   réduisent leur activité faute de main d’œuvre.    La solution existe pour sortir de cette impasse.    Inciter salariés et employeurs à recourir aux heures   supplémentaires   Pour concilier à la fois le besoin   de main d’œuvre des entreprises et la volonté de voir progresser le pouvoir   d’achat des salariés, la CPME propose de réactiver pour toutes les   entreprises la défiscalisation des heures supplémentaires et de plafonner le   montant des charges patronales. Concrètement, au-delà de la 35ème heure, un salarié   serait payé 25% de plus mais les charges patronales n’augmenteraient pas.    Les entreprises qui le peuvent n’ont   pas attendu de quelconques injonctions pour augmenter les salaires ou   distribuer des primes. Mais pour des raisons conjoncturelles ou structurelles,   toutes ne sont pas en capacité de le faire. De surcroît, s’engager dans une   forme d’indexation automatique des salaires sur l’inflation serait une erreur   fondamentale. Il serait alors quasiment impossible de sortir de la spirale   inflationniste préjudiciable à tous.    Il existe d’autres moyens   d’augmenter le pouvoir d’achat. Mais il faut lever les obstacles qui freinent   leur mise en place.    Assouplir les dispositifs de partage de la valeur   -La participation, obligatoire dans   les entreprises de plus de 50 salariés, est ouverte aux PME de moins de 50   salariés. Son application se heurte cependant à l’extrême complexité du   calcul de la Réserve Spéciale de Participation (1/2 (bénéfices net fiscal X 5   fois les capitaux propres) X les salaires bruts/valeur ajoutée) qui ne permet   pas de faire aisément le lien entre les résultats de l’entreprise et les   sommes effectivement versées. La CPME préconise d’ouvrir une option entre   la formule actuelle et une nouvelle formule directement calculée à partir du   résultat. Plus de souplesse, pour plus de lisibilité.   -L’intéressement, versé   volontairement par les entreprises aux salariés en fonction des performances   de l’entreprise, selon des critères déterminés, présente l’inconvénient de   profiter indifféremment à tous les salariés quelle que soit l’implication   réelle de chacun. La CPME propose d’ajouter des critères individuels aux   critères collectifs. Plus de souplesse, pour plus d’efficacité.    -La prime PEPA, ouverte à toutes   les entreprises, est un dispositif incitatif qui permet, dans certaines   conditions, de verser des primes collectives aux salariés sans les assujettir   aux cotisations sociales ni aux impôts. Mais le versement ne peut se faire   qu’en une seule fois, sans tenir compte de la trésorerie des entreprises. La   CPME suggère de permettre plusieurs versements au cours d’une année. Plus   de souplesse, pour plus de possibilités. 
       La flambée des prix du carburant est   particulièrement sensible pour les salariés qui se rendent au travail,   parfois distant de plusieurs dizaines de kilomètres, avec leur véhicule   personnel. Les plus bas salaires et les titulaires de plusieurs contrats à   temps partiel sont les plus impactés. Beaucoup d’entreprises, notamment parmi   les plus petites, n’auraient pas les moyens de mettre en place un   hypothétique chèque carburant exonéré de charges sociales.    Il est néanmoins possible d’aider   les salariés dans cette situation.    Transformer la déduction d’impôt sur   le revenu des frais professionnels, en crédit d’impôt.    Les salariés optant pour le régime   professionnel des frais réel peuvent aujourd’hui, sous certaines conditions,   déduire de leur impôt sur le revenu, les frais engagés dans le cadre de leur   activité salariée. Mais cette disposition ne concerne pas les salariés non   assujettis à l’Impôt sur le Revenu (IR). C’est pourquoi la CPME souhaite   transformer la déduction d’impôt en crédit d’impôt, restituable mensuellement   sur le modèle du crédit d’impôt pour le particulier employeur. Parallèlement,   le barème kilométrique qui sert de base à ce dispositif pourrait être à   nouveau révisé. 
       Ces propositions seront notamment au   menu des nombreux échanges qui auront lieu, ce mardi 7 juin 2022, à Paris au   Carreau du temple, en présence de près de 2000 entrepreneurs réunis à   l’occasion d’Impact PME, manifestation organisée en partenariat avec BFM   Business.         
 EN SAVOIR PLUS ET CONTACTER   LA CPME
   
   Première   organisation patronale française en nombre d’adhérents , la CPME fédère 243   000 artisans, TPE, PME et ETI dans le secteur des services, du commerce et de   l’industrie, employant 4 millions de salariés dans tous les territoires, y   compris l’outre-mer (chiffres DGT 2021). En savoir plus : www.cpme.fr
    
   CONTACTS PRESSE : Anne-Victoire Chaumet, Océane Conchou et Julie   Guiraud, n° 06 73 67 89 41 – pre 
