Trophées du numérique : Le 21 septembre, la CPME présentera ses propositions pour la sobriété numérique, en présence du ministre Jean-Noel Barrot

Conçus pour sensibiliser les dirigeants de TPE-PME à la nécessité d’effectuer leur transition numérique, les Trophées PME réusssir avec le numérique vont récompenser pour la 4ème fois des entrepreneurs qui ont pris le tournant digital avec succès.

Mercredi 21 septembre, de 17h30 à 19h30, la CPME accueillera la remise des prix dans ses murs en présence du ministre délégué chargé de la Transition numérique. Elle sera retransmise en digital. Les 5 lauréats 2022, choisis parmi les 15 finalistes en compétition, seront dévoilés. Chaque lauréat recevra une dotation de 7 000 € pour poursuivre la digitalisation de son entreprise, et bénéficiera d’une belle visibilité.

L’opportunité de découvrir des témoignages d’entrepreneurs issus des territoires, qui ne sont pas des spécialistes de la tech et qui se sont lancés dans le numérique pour développer leur entreprise. Les finalistes sont : garagiste, libraire, galeriste, fabricant de peintures, concepteur de mobilier, dirigeants d’entreprises de travail temporaire, de magasins de fruits et légumes, de salle de sport, d’ESAT ou  encore d’un réseau de camions-ateliers itinérants qui parcourent la campagne pour résoudre la fracture numérique. Ils seront tous présents.

Ils concourent à l’un des 5 prix : accélération du développement par le numérique, le numérique pour la notoriété, le numérique pour l’inclusion, le numérique pour les RH ou encore le prix coup de cœur qui distingue un entrepreneur qui a lancé son site en .fr

  • Animée par la journaliste Géraldine Lance-Perrin, la soirée s’ouvrira à 17h30 par une keynote « cybersécurité » animée par l’expert Marc Bothorel qui donnera aux chefs d’entreprise des conseils pratiques pour se prémunir des attaques cyber et répondra aux questions du public.
     
  • A 18h00, François Asselin ouvrira la remise des prix. 5 partenaires dévoileront, tour à tour, les noms des lauréats : Clémence Dubois, responsable des partenaires institutionnels, Facebook ; Pascal Martinez, directeur des Systèmes d’Information et du Digital, AG2R La Mondiale ; Eric Gras, expert du marché de l’emploi, Indeed ; Jean-Pascal Dannaud, directeur région Ile-de-France Harmonie Mutuelle et Pierre Bonis, directeur général de l’AFNIC. La démarche de chaque finaliste sera présentée avant que les lauréats ne viennent recevoir leur trophée. 
     
  • A 19h, Alain Assouline, président de la commission numérique de la CPME, présentera en avant-première les propositions de la CPME pour la sobriété numérique.  Défendant l’idée d’un numérique au service de la transition énergétique, la Confédération propose le déploiement d’actions répondant à 5 objectifs : éco-concevoir et favoriser le réemploi ; moderniser le réseau ; réduire l’impact énergétique des data centers ; élaborer avec les entreprises une charte et des guides de bonnes pratiques et enfin,  améliorer l’information des entreprises sur leur consommation.
     
  • A 19h15, le ministre chargé de la Transition numérique et des Télécommunications Jean-Noel Barrot prononcera le discours de clôture

Merci aux partenaires 2022 : Meta, AG2R La Mondiale, le groupe VYV – Harmonie mutuelle, Indeed, l’AFNIC, les fédérations CINOV, EBEN et France Num.

INFORMATIONS PRATIQUES

4ème édition des Trophées PME réussir avec le numérique
Mercredi 21 septembre de 17h30 à 19h30
CPME : 10, terrasse Bellini, 92800 Puteaux cedex (métro Esplanade de la Défense, ligne 1)
Accueil à partir de 17h00
Remise des prix suivie d’un cocktail à 19h30 en présence du ministre Jean-Noël Barrot.

Toute l’information sur les Trophées 2022 et les 15 finalistes en cliquant ici

Communiqué de Presse le 19 septembre 2022

Crise de l’énergie : la CPME réclame d’urgence un « bouclier européen gaz et électricité » pour les PME

De 1 à 10. Voire même davantage. C’est l’explosion des prix de l’énergie.

Cette situation menace désormais la survie de nombreuses PME dans l’incapacité de maintenir leur modèle économique alors même que seules un tiers d’entre elles ont aujourd’hui accès au tarif réglementé du prix de l’électricité.

Les alertes se multiplient, en particulier dans l’industrie ou dans l’agroalimentaire. Le renouvellement des contrats arrivés à terme montre que la marge de négociation des PME auprès des énergéticiens est quasiment nulle, ces derniers refusant même fréquemment de prendre des engagements sur les prix ou les volumes de livraison.

La mise en place d’aides ponctuelles ne résoudra malheureusement pas le problème. La « chasse au gaspi » engagée dans les entreprises, non plus. Pour éviter une vague de faillites, il est désormais essentiel d’agir pour limiter les hausses de prix et garantir les volumes de livraison.

Les discussions sur la fixation des prix de l’énergie se déroulant à l’échelon européen, la CPME réclame donc la mise en place d’un « bouclier tarifaire » européen pour les PME, tant pour le gaz que pour l’électricité. La mise en place d’un tarif réglementé accessible à toutes les entreprises est une absolue nécessité. Il est impératif de limiter les augmentations et de redonner de la visibilité aux entreprises.

Parallèlement, au niveau national, l’Accès Régulé à l’Energie Nucléaire (ARENH) doit permettre de garantir un volume supérieur d’électricité à des prix plus accessibles, sa renégociation doit donc être engagée en urgence par les pouvoirs publics.

Il n’est plus temps de procrastiner.

Communiqué de Presse le 14 septembre 2022

Réformer l’assurance-chômage est une priorité

Alors que la réforme de l’assurance-chômage est aujourd’hui à l’ordre du jour du Conseil des ministres, la CPME tient à rappeler l’urgence de cette réforme.

Selon une enquête récente de la Confédération des PME*, 94% des chefs d’entreprise qui cherchent à recruter, rencontrent des difficultés. La notion de métiers en tension n’existe plus. Aujourd’hui, quasiment tous les métiers dans tous les secteurs sont concernés et le secteur public n’échappe pas à cette règle. Certaines entreprises se retrouvent en difficulté, devant, de ce fait, renoncer à des marchés ou réduire leur activité. Cette situation est incompréhensible alors que plusieurs millions de demandeurs d’emploi continuent à être indemnisés par Pôle emploi.
 
Dans ce contexte, il est urgent de réformer l’assurance-chômage. Mettre fin à certains abus qui pénalisent l’ensemble des demandeurs d’emploi et des entreprises en fragilisant financièrement l’UNEDIC, dont la dette, faut-il le rappeler, avoisine les 64 milliards d’euros, est également nécessaire. Est-il par exemple logique qu’un salarié en CDD à qui son employeur propose un CDI puisse refuser et s’inscrire à Pôle emploi en tant que demandeur d’emploi indemnisé ? Son choix doit être respecté mais il n’y a aucune raison que la collectivité en supporte financièrement les conséquences. Il en va de même pour les 53% de ceux qui quittent volontairement leur poste pour « se consacrer à autre chose qu’à leur vie professionnelle. »*
 
Sans revenir sur le mode de calcul du montant des allocations, la CPME estime nécessaire de moduler, au niveau national, la durée des allocations chômage et les conditions d’accès à l’indemnisation en fonction de la situation de l’emploi, et ce suivant des critères objectifs prédéterminés. En période économique florissante, les critères d’accès à l’indemnisation seraient durcis. A l’inverse, ils seraient assouplis en cas de tension sur le marché de l’emploi. Il conviendrait également de revoir les règles en cas de refus successifs d’offres raisonnables d’emploi. L’assurance-chômage doit retrouver sa fonction première consistant à indemniser les personnes rencontrant un accident professionnel et recherchant un emploi.
 
Parallèlement, la CPME milite pour un meilleur accompagnement des demandeurs d’emploi en rendant systématique une Préparation Opérationnelle à l’Emploi (POE) consistant à former une personne pour un poste déterminé. Son taux d’efficacité dépasse les 80%. Enfin, il conviendra de s’interroger sur les moyens d’inciter à la reprise d’un emploi alors que l’écart existant entre le SMIC et le cumul des différents revenus de remplacement (RSA ; ARE) est plus que faible. 
 
La CPME, première organisation patronale en nombre d’entreprises adhérentes, est naturellement prête à échanger avec ses homologues du MEDEF et de l’U2P ainsi que les 5 organisations syndicales de salariés, gestionnaires ensemble du régime d’assurance-chômage, sur ces différents points, et ce dans le cadre d’une négociation interprofessionnelle dont elle souhaite qu’elle puisse s’ouvrir rapidement.
 
*Télécharger l’enquête CPME du 13/07/2022 sur la santé économique et l’emploi dans les PME : ici. 
 

Les grandes entreprises ne peuvent rester sourdes aux difficultés de leurs clients

Alors que 77% des dirigeants ont le sentiment que leurs fournisseurs profitent de la situation*, il est impératif de rétablir davantage de solidarité et de transparence entre les petites et les grandes entreprises.

Se contenter de taxer les profits en faisant rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat ne résoudrait en rien les difficultés des PME. Bien au contraire. Mais les grandes entreprises, en métropole comme dans les territoires ultramarins, ne peuvent rester sourdes aux difficultés de leurs clients qui ont du mal à comprendre et à accepter certaines situations.

C’est dans cet état d’esprit que la CPME a entamé des discussions avec plusieurs grands fournisseurs incontournables pour bon nombre de PME.

Dans ce contexte, il convient de souligner l’effort de l’armateur CMA-CGM, entreprise française mais géant mondial, qui a fait droit ce jour à plusieurs de nos demandes, en augmentant la réduction du taux de fret jusqu’ici réservée à certaines grandes enseignes et en l’étendant aux TPE-PME importatrices mais également, et c’est une nouveauté, exportatrices. Ces mesures représentent des réductions jusqu’à 25 % du taux de fret.

Les échanges se poursuivront pour faire en sorte de garantir des délais de livraison acceptables et pour solutionner les difficultés de récupération des marchandises dans les ports. Il est maintenant souhaitable que les autres acteurs de ce secteur, ou de celui de l’énergie, fassent de même.*Source : enquête de conjoncture CPME, juillet 2022.

Communiqué de Presse le 22 juillet 2022

Enquête CPME : l’inflation frappe de plein fouet les PME avec des difficultés de recrutement et un turn-over sans précédent

La CPME publie les résultats de l’enquête qu’elle a mené auprès de 2300 dirigeants de TPE-PME*, pour ausculter la santé économique et la situation de l’emploi dans les entreprises. Les chiffres sont sans appel.

Sur le front de l’inflation, sans surprise, 93% des chefs d’entreprise sont impactés par la hausse des prix de leurs fournisseurs. L’enquête révèle que 77 % d’entre eux ont le sentiment que leurs fournisseurs profitent de la situation pour augmenter leurs prix sans justification.

Un problème d’autant plus aigu qu’un tiers des entreprises impactées voient l’inflation augmenter leur prix de revient de plus de 10 %. Or, 30 % des chefs d’entreprise ne reportent pas cette hausse sur leurs prix de vente, principalement par crainte de la réaction de leurs clients.

Si au 1er semestre 2022, l’avis des dirigeants de TPE-PME est plutôt favorable quant à l’évolution de la situation globale de leur entreprise. (37 % d’entre eux constatent une amélioration par rapport au semestre précédent, quand 22 % observent au contraire une dégradation), les prévisions pour le 2nd  semestre sont plus pessimistes, puisqu’ils ne sont plus que 27 % à anticiper une amélioration de la situation de leur entreprise par rapport au semestre précédent. En cause, un recul du chiffre d’affaires pour 31 % des entreprises et une baisse du taux de marge pour 44 % d’entre elles. De fait, la moitié des chefs d’entreprise interrogés disent ne pas avoir investi au 1er semestre et ne pas souhaiter le faire au 2nd semestre.

Dans le même temps, les dirigeants font face à une situation inédite sur le front de l’emploi. Plus de la moitié des dirigeants interrogés (51 %) cherchent à recruter. 94 % d’entre eux rencontrent des difficultés. La première raison évoquée est l’absence de candidats (74 %), devant le manque de compétences (47 %).

Et ce, alors même qu’un dirigeant sur quatre (24 %) est confronté à un turn-over important, dont la première cause est le souhait des salariés de « se consacrer à autre chose qu’à leur vie professionnelle » (53 %). Une donnée nouvelle, à la fois surprenante et inquiétante, révélée par l’enquête.

Face à cette situation qu’ils ont du mal à accepter, 84 % des chefs d’entreprise estiment qu’il est nécessaire de réformer le système actuel d’indemnisation des chômeurs, via l’assurance-chômage.

L’enquête dévoile aussi que la majorité des dirigeants de PME (65% des répondants) a augmenté les salaires de ses équipes en 2022. Et 58% d’entre eux, qu’ils l’aient déjà fait ou pas, prévoient de le faire d’ici la fin 2022.

Ils ont également largement recours aux instruments de partage de la valeur. Ainsi, le versement de primes est plébiscité dans les petites entreprises. Deux dirigeants de TPE-PME sur trois (68 %) ont versé récemment des primes à leurs salariés (49 % des primes individuelles et 41 % des primes PEPA). En revanche, une écrasante majorité de chefs d’entreprise (71 %) n’est pas favorable à la mise en place d’un dividende salarié qui prévoirait un mécanisme obligatoire de partage de la valeur, y compris dans les plus petites entreprises. Une alerte à entendre.

Télécharger l’enquête CPME « La santé économique et l’emploi dans les TPE-PME » 

*Enquête menée entre le 16 juin et le 12 juillet 2022, par l’envoi d’un questionnaire en ligne.

Communiqué de Presse le 19 juillet 2022

Pouvoir d’achat : des heures supplémentaires pour aider les TPE-PME et leurs salariés

Les entreprises peinent à recruter et certaines renoncent à des marchés, faute de salariés en nombre suffisant. Les « métiers en tension » n’existent plus. Tous les métiers sont concernés, partout en France.

Dans le même temps, si les employeurs font des efforts pour augmenter les salaires, tous, et notamment ceux qui sont à la tête de TPE-PME n’ont pas cette capacité, faute de marge suffisante. L’inflation appelle pourtant des réponses.

Dans ce contexte, et alors que le Parlement examine actuellement un projet de loi portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat, il serait logique d’inciter les entreprises qui le peuvent à proposer des heures supplémentaires à leurs salariés.

Pour ce faire, la CPME suggère que les salariés des PME conservent la rémunération supplémentaire de 25% par heure travaillée au-delà de la 35ème heure. Les employeurs, eux, seraient assujettis aux cotisations sociales patronales sans majoration supplémentaire.

Un tel dispositif, dont le coût serait limité pour les finances publiques, permettrait de créer de la richesse supplémentaire, d’aider les employeurs à faire face à la pénurie de main-d’oeuvre et de donner un coup de pouce financier aux salariés concernés. Se contenter d’augmenter le plafond d’exonération fiscale des heures supplémentaires effectuées, c’est faire une partie du chemin seulement. Les parlementaires ont la possibilité d’agir pour aider réellement les TPE-PME et leurs salariés, au bénéfice de la collectivité toute entière.

Communiqué de Presse le 18 Juillet 2022

La CPME formule des propositions pour un ancrage territorial et la soutenabilité des entreprises ultramarines

Afin d’apporter sa contribution à la transformation nécessaire qui doit s’opérer dans les territoires ultramarins et donner du sens au caractère océanique de la France et de l’Europe, la CPME, en lien avec l’ensemble de ses structures ultramarines, a formulé des propositions pour répondre aux enjeux de court, moyen et long terme : en somme contribuer à la mise en œuvre d’un cadre renforcé de résilience territoriale économique.

Parmi ces propositions, figurent :

  • L’instauration d’un prêt de consolidation qui pourrait être porté par Bpifrance, afin de réduire l’endettement des entreprises. Il regrouperait toutes les échéances de l’entreprise et s’étalerait sur dix ans.
     
  • La création d’un comité local des financeurs prévu au sein de l’ANCT régional, sous l’égide du préfet afin de renforcer les capacités financières des entités publiques pour honorer les délais de paiement aux entreprises, qui sont 2,9 fois plus élevés en Outre-mer qu’en métropole et fragilisent la trésorerie des entreprises.
     
  • A moyen terme, renforcer l’ancrage territorial par le développement d’une politique d’apprentissage et d’alternance, grâce à la mobilisation de fonds européens pour contribuer à financer la formation continue des salariés. En parallèle, plafonner et augmenter les frais de déplacement en raison de l’étendue de certains de ces territoires.
     
  • Pour favoriser l’internationalisation des entreprises ultramarines, majorer le crédit d’impôt export et les financements à l’internationalisation des entreprises.

Découvrir les 10 propositions de la CPME pour un ancrage territorial et la soutenabilité des économies ultra marines.

Télécharger le document : Enjeux des délais de paiement en Outre-mer, propositions de la CPME

Communiqué de Presse le 12 juillet 2022

Discours de politique générale de la Première ministre Elisabeth Borne : réaction de la CPME

La Première ministre a présenté les priorités de son gouvernement. A cette occasion, elle a fait un véritable plaidoyer en faveur du travail, source d’émancipation, de liberté d’entreprendre et de création de richesses indispensables au financement de notre protection sociale et en particulier des retraites.

Sur ce point, elle considère indispensable de travailler progressivement plus longtemps, ce qui nous paraît effectivement incontournable. Il est d’autant plus regrettable que l’incitation, que nous appelons de nos vœux, à effectuer des heures supplémentaires, n’ait pas été évoquée. 

Quant à la cible que constitue le plein emploi, le seul accompagnement des demandeurs d’emploi par Pôle emploi rebaptisé « France Travail », ne saurait suffire sans une véritable réforme du système d’indemnisation de l’assurance-chômage, prenant en compte la nécessaire incitation à la reprise d’un emploi. La pénurie de main d’œuvre actuelle, sans précédent, oblige en effet à agir rapidement pour ne pas mettre en péril une croissance déjà fragilisée par les coûts de l’énergie et des matières premières.

Elisabeth Borne s’est également positionnée pour une écologie de progrès, qui ne passe pas par la décroissance, ce qui rejoint bien entendu les positions de la CPME.

De même elle a réaffirmé, et cela mérite d’être salué, la volonté du gouvernement de ne pas augmenter les impôts. A cet égard, la Confédération des PME se félicite d’avoir été entendue sur la suppression de la CVAE qui interviendra dès 2023. Elle renforcera la compétitivité des entreprises en diminuant la fiscalité locale. La CPME déplore par contre le fait que la réforme de la fonction publique n’ait même pas été évoquée. Quant au rétablissement de l’équilibre des finances publiques, il manque singulièrement d’ambition, la dette, selon la Première ministre, ne devant « commencer à baisser qu’à partir de 2026 ». Il est en effet à craindre que l’augmentation actuelle des taux ne devienne rapidement insupportable.

Communiqué de Presse le 6 juillet 2022

7 organisations s’engagent pour la modernisation du paritarisme !

La négociation sur la modernisation du paritarisme débutée en janvier 2022 s’est conclue par la signature des organisations syndicales (la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, FO) et des organisations patronales (CPME, Medef, U2P) d’un Accord National Interprofessionnel.

Alors que le monde du travail connaît des transformations majeures, les organisations signataires ont souhaité porter une vision lucide sur les fonctionnements actuels du paritarisme et définir ensemble des voies d’amélioration.

Par cet accord les organisations signataires réaffirment collectivement leur volonté d’une démocratie sociale forte, régulatrice, porteuse de droits sociaux et de propositions, à sa juste place.

Cette ambition se décline en 3 objectifs. Tout d’abord, instaurer un dialogue social en continu avec la définition d’un agenda économique et social paritaire. Ensuite, clarifier et améliorer l’articulation des rôles respectifs des partenaires sociaux, des pouvoirs publics et du Parlement. Enfin, faire progresser le paritarisme de gestion en améliorant et complétant les règles de fonctionnement, de transparence et de gestion.

Ainsi par cet accord, les organisations signataires s’engagent – au sein des organismes paritaires interprofessionnels – à faciliter l’information et l’accompagnement des salariés et entreprises sur les  droits construits par les partenaires sociaux en matière notamment de retraites complémentaires, de droits à l’assurance chômage, d’accompagnement des cadres ou encore de formation professionnelle.

Elles s’engagent également à renforcer les règles de transparence et de bonne gestion ainsi qu’à l’exemplarité en étant garantes de l’instauration de la parité dans les conseils d’administration et de l’accompagnement des compétences des administrateurs et administratrices.

Dans un contexte actuel marqué par de nombreuses incertitudes et inquiétudes sociales et économiques, les organisations signataires engagées dans cet ANI réaffirment leur ambition d’une démocratie sociale porteuse de progrès, de performance sociale et économique, et de respect de l’environnement. Cela implique des adaptations auxquelles – en responsabilité – ces organisations sont prêtes. 

Communiqué de presse le 28 juin 2022

Face à l’inflation, la CPME propose un « pack pouvoir d’achat »

Le 7 juin 2022,  

L’inflation pénalise les salariés en rognant leur pouvoir d’achat. Dans le même temps les entreprises, tous secteurs confondus, peinent à recruter. Certaines renoncent à de nouveaux marchés, d’autres réduisent leur activité faute de main d’œuvre. La solution existe pour sortir de cette impasse. Inciter salariés et employeurs à recourir aux heures supplémentaires Pour concilier à la fois le besoin de main d’œuvre des entreprises et la volonté de voir progresser le pouvoir d’achat des salariés, la CPME propose de réactiver pour toutes les entreprises la défiscalisation des heures supplémentaires et de plafonner le montant des charges patronales. Concrètement, au-delà de la 35ème heure, un salarié serait payé 25% de plus mais les charges patronales n’augmenteraient pas. Les entreprises qui le peuvent n’ont pas attendu de quelconques injonctions pour augmenter les salaires ou distribuer des primes. Mais pour des raisons conjoncturelles ou structurelles, toutes ne sont pas en capacité de le faire. De surcroît, s’engager dans une forme d’indexation automatique des salaires sur l’inflation serait une erreur fondamentale. Il serait alors quasiment impossible de sortir de la spirale inflationniste préjudiciable à tous. Il existe d’autres moyens d’augmenter le pouvoir d’achat. Mais il faut lever les obstacles qui freinent leur mise en place. Assouplir les dispositifs de partage de la valeur -La participation, obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés, est ouverte aux PME de moins de 50 salariés. Son application se heurte cependant à l’extrême complexité du calcul de la Réserve Spéciale de Participation (1/2 (bénéfices net fiscal X 5 fois les capitaux propres) X les salaires bruts/valeur ajoutée) qui ne permet pas de faire aisément le lien entre les résultats de l’entreprise et les sommes effectivement versées. La CPME préconise d’ouvrir une option entre la formule actuelle et une nouvelle formule directement calculée à partir du résultat. Plus de souplesse, pour plus de lisibilité. -L’intéressement, versé volontairement par les entreprises aux salariés en fonction des performances de l’entreprise, selon des critères déterminés, présente l’inconvénient de profiter indifféremment à tous les salariés quelle que soit l’implication réelle de chacun. La CPME propose d’ajouter des critères individuels aux critères collectifs. Plus de souplesse, pour plus d’efficacité. -La prime PEPA, ouverte à toutes les entreprises, est un dispositif incitatif qui permet, dans certaines conditions, de verser des primes collectives aux salariés sans les assujettir aux cotisations sociales ni aux impôts. Mais le versement ne peut se faire qu’en une seule fois, sans tenir compte de la trésorerie des entreprises. La CPME suggère de permettre plusieurs versements au cours d’une année. Plus de souplesse, pour plus de possibilités.
  La flambée des prix du carburant est particulièrement sensible pour les salariés qui se rendent au travail, parfois distant de plusieurs dizaines de kilomètres, avec leur véhicule personnel. Les plus bas salaires et les titulaires de plusieurs contrats à temps partiel sont les plus impactés. Beaucoup d’entreprises, notamment parmi les plus petites, n’auraient pas les moyens de mettre en place un hypothétique chèque carburant exonéré de charges sociales. Il est néanmoins possible d’aider les salariés dans cette situation. Transformer la déduction d’impôt sur le revenu des frais professionnels, en crédit d’impôt. Les salariés optant pour le régime professionnel des frais réel peuvent aujourd’hui, sous certaines conditions, déduire de leur impôt sur le revenu, les frais engagés dans le cadre de leur activité salariée. Mais cette disposition ne concerne pas les salariés non assujettis à l’Impôt sur le Revenu (IR). C’est pourquoi la CPME souhaite transformer la déduction d’impôt en crédit d’impôt, restituable mensuellement sur le modèle du crédit d’impôt pour le particulier employeur. Parallèlement, le barème kilométrique qui sert de base à ce dispositif pourrait être à nouveau révisé.
  Ces propositions seront notamment au menu des nombreux échanges qui auront lieu, ce mardi 7 juin 2022, à Paris au Carreau du temple, en présence de près de 2000 entrepreneurs réunis à l’occasion d’Impact PME, manifestation organisée en partenariat avec BFM Business.  

EN SAVOIR PLUS ET CONTACTER LA CPME

Première organisation patronale française en nombre d’adhérents , la CPME fédère 243 000 artisans, TPE, PME et ETI dans le secteur des services, du commerce et de l’industrie, employant 4 millions de salariés dans tous les territoires, y compris l’outre-mer (chiffres DGT 2021). En savoir plus : www.cpme.fr
 
CONTACTS PRESSE : Anne-Victoire Chaumet, Océane Conchou et Julie Guiraud, n° 06 73 67 89 41 – pre