Le Président de la CPME plaide la cause des PME auprès du ministre de l’Economie et des Finances

Le Président de la CPME a rencontré hier Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances.

En réponse à ses inquiétudes, celui-ci lui a indiqué que les mesures de baisses de l’Impôt sur le Revenu (IR) ne seraient que partiellement financées par une remise en cause des « niches fiscales » des entreprises.

François Asselin a de son côté insisté sur l’absolue nécessité d’inscrire l’action gouvernementale dans un cadre pérenne, global et cohérent. La politique du zig zag fiscal consistant à baisser les prélèvements d’un côté pour les augmenter de l’autre aurait un effet déplorable vis-à-vis des entrepreneurs déjà pris en sandwich entre fiscalité nationale et fiscalité locale.

Le Président de la CPME a également martelé son opposition résolue à une prime mobilité obligatoire ou à un élargissement du versement transport qui ne feraient qu’accroitre un peu plus les impôts de production qui pèsent sur les entreprises indépendamment de leurs résultats. De telles mesures traduiraient une méconnaissance profonde de la réalité territoriale et économique de notre pays.

Quant à la remise en cause du taux réduit de TVA sur la restauration il se transformerait inévitablement en baisse du pouvoir d’achat des français. De même, la hausse brutale de la fiscalité sur le gazole non routier (GNR) affecterait lourdement de nombreuses TPE/PME notamment celles liées par des contrats pluriannuels rendant impossibles toutes majorations de prix.

La CPME a plaidé pour que la baisse de l’impôt sur le revenu de certains particuliers soit financée par une diminution des dépenses publiques et non un accroissement des prélèvements obligatoires sur les petites entreprises.

Alain GARGANI élu président de la CPME Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur

La Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME) des Bouches-du-Rhône est fière d’annoncer l’élection de son président, Alain GARGANI, à la tête de la CPME Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Les présidents et vice-présidents de secteurs de la CPME Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, réunis en Assemblée générale mercredi 24 avril, ont élu Alain GARGANI à la tête de la confédération régionale.

Président de la CPME 13 depuis 2013 et également membre du Conseil national de la CPME, Alain GARGANI succède à Honoré GHETTI.

Devant l’Assemblée, qui l’a élu à l’unanimité, Alain GARGANI a exposé les axes stratégiques qui guideront sa mandature ces trois prochaines années.

« Il s’agira tout d’abord de conforter la place de la CPME Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur comme 1er syndicat professionnel de défense des TPE et PME pour porter la voix de ces dernières auprès des acteurs économiques et politiques, au niveau régional mais aussi national.

L’équipe d’entrepreneuses et d’entrepreneurs qui m’entoure se met dès aujourd’hui au travail pour proposer toujours plus d’actions collectives au bénéfice de nos 70 000 adhérents. Parmi les chantiers régionaux que nous lancerons prochainement figurent la formation des dirigeants d’entreprise. Nous développerons également les synergies entre les mondes économique et académique, les collégiens, lycéens et étudiants, bref les entrepreneurs de demain ainsi que l’accompagnement à la création d’entreprises.

Nous viserons également à faire rayonner la marque CPME Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur ainsi que les territoires qui la composent. Une marque qui porte en son cœur l’Humain et les valeurs d’unité, de proximité, d’engagement et de partage. »

Cette stratégie sera pilotée par un bureau régional composé comme suit, autour du président de région :

  • 4 Vice-présidents de secteur :
    • Vice-président Commerce – Bernard VERGIER(84)
    • Vice-Présidente Industrie – Véronique MAUREL (83)
    • Vice-Président Services – Honoré GHETTI (06)
    • Vice-Président Artisanat – élu(e)prochainement
  • Une trésorière– Corinne INNESTI (13)
  • Une secrétaire – Sylvie GALEA(05)
  • Une trésorière adjointe – Carole NOUVION (04)

 

Notre-Dame de Paris : les délais impartis ne doivent pas conduire à écarter les PME

À l’initiative de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, une réunion portant sur la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris se tient ce matin.

La CPME qui regroupe près de 150 000 artisans, TPE et PME, y défendra un projet mettant en avant les compétences et savoir-faire existant en France.

Qu’il s’agisse de métiers d’art ou des professionnels de la restauration des Monuments Historiques tels que les maçons, tailleurs de pierre, les vitraillistes, les menuisiers, les charpentiers, les ébénistes, les couvreurs, les doreurs…, la France regorge d’artisans, de TPE et de PME d’exception qui, avec leurs compagnons, ont gardé la mémoire et perpétué les savoir-faire ancestraux en les adaptant aux techniques modernes. Autour de ces métiers, les compétences spécifiques ne manquent pas non plus en matière de maîtrise d’œuvre (architectes des Monuments Historiques, économistes…) et maîtrise d’ouvrage. Tous sauront se montrer à la hauteur des bâtisseurs de cathédrales pourvu qu’on leur en donne les moyens et le temps nécessaires.

La France ne doit pas laisser passer l’opportunité de réconcilier le passé et l’avenir, sans opposer innovation et tradition. Le chantier, ouvert aux Français peut devenir, notamment à l’intention de la jeunesse, une vitrine de la richesse que représentent ces métiers que le monde entier nous envie.

Le temps est l’allié du travail bien fait. La volonté de tenir à tout prix des délais trop courts -et 5 ans semble utopique- ne doit pas conduire à écarter les PME en réservant les marchés aux seules grandes entreprises et à un projet plus « industriel » que patrimonial. Elle ne doit pas non plus amener à renoncer à l’âme de cette cathédrale faite de bois, de pierre et de plomb.

Le projet de reconstruction doit être porteur de sens comme l’est le magnifique élan qui unit les Français autour d’une même cause. Ce n’est pas un bâtiment en trompe-l’œil qu’il faut reconstruire, c’est une cathédrale qu’il faut rebâtir.

 

 

Notre-Dame de Paris : après la stupéfaction viendra le temps de la reconstruction

La CPME fait part de sa consternation à la suite de l’incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris. Il s’agit d’une perte incommensurable pour notre patrimoine historique et architectural. Ce monument, symbole de la chrétienté occidentale, incarnait également à travers le temps le savoir-faire des métiers artisanaux qui font la fierté de notre pays.

Le temps de la reconstruction viendra. L’enjeu est à la hauteur de la perte.

La Confédération des PME se tient à la disposition des pouvoirs publics pour mobiliser son réseau national d’artisans, de TPE et PME et accompagner le formidable élan de solidarité qui devra se traduire d’une part par la recherche de moyens financiers et d’autre part par la mobilisation de tous les talents présents dans de très nombreux corps de métiers.

Pour François Asselin : « Tout existe pour bien reconstruire : la maîtrise d’ouvrage, la maîtrise d’œuvre, les artisans et les PME. Innovation et tradition sont bien ancrées dans ces métiers« .

 

Loi PACTE, une loi (enfin) pro-entreprises !

Après plus d’un an de travaux et de nombreux allers et retours législatifs, le projet de loi PACTE a été définitivement adopté aujourd’hui.

Cette loi est le fruit de consultations auxquelles la CPME a participé et qui ont permis de prendre en compte plusieurs propositions qu’elle a défendues, en faveur des PME.

Ainsi, des mesures proposées ou soutenues devraient se concrétiser. Il s’agit notamment  de la suppression du seuil social de 20 salariés, de l’allégement des autres seuils (10 ; 50 et 250) sociaux et fiscaux et d’une mise sous condition d’un franchissement pendant  cinq années consécutives  pour l’entrée dans ces seuils. Même si cela ne va pas aussi loin que la CPME l’aurait souhaité, cette mesure devrait permettre de briser certains plafonds de verre freinant la croissance des TPE-PME.

De même, l’allégement de la publicité des comptes, mesure intégrée dans le texte à la demande de la Confédération, permettra à l’entreprise de mieux maîtriser l’usage qui est fait de ses informations financières, notamment par ses concurrents.

Marchés publics, simplifications, financement, RSE, épargne salariale … Cette loi comporte de nombreux dispositifs qui seront utiles aux PME. Contrairement à beaucoup de textes précédents, Pacte n’a pas eu pour objet de contraindre, mais bien de libérer les entrepreneurs.

Toutefois la CPME reste inquiète sur la définition de l’intérêt social des entreprises élargie aux enjeux sociaux et environnementaux. Faire peser sur l’entrepreneur une  nouvelle obligation de moyens lui fera potentiellement courir un risque juridique.

De la même façon, la régionalisation des réseaux de Chambres des Métiers et de l’Artisanat (CMA) est un mauvais coup porté à cette proximité à laquelle sont si attachés les artisans.

Au final, et malgré ces bémols, la concertation réalisée avec les corps intermédiaires s’avère plutôt payante. Et ce sont les entreprises qui devraient être globalement gagnantes.

Un pas est fait. Beaucoup reste à faire.

A condition d’éviter d’alléger d’un côté et de complexifier de l’autre. 

Les conséquences économiques du mouvement des gilets jaunes apparaissent désormais dans les chiffres

La Banque de France publie ce jour son étude sur les défaillances d’entreprises.

En comparant les mois de janvier 2018 et janvier 2019, on observe une augmentation globale de 8,3% des défaillances. Les secteurs les plus directement impactés par les mouvements sociaux paient le plus lourd tribut. Ainsi dans le secteur du commerce la hausse est de +8,8% tandis qu’elle atteint même +15,1% dans le secteur de l’hébergement et de la restauration.

Les chiffres confirment malheureusement les craintes de la CPME qui ne cesse depuis des mois d’alerter sur les conséquences économiques des manifestations, pillages et blocages. Comme on pouvait le craindre les commerçants, hôteliers et restaurateurs en sont les principales victimes.

Sur un an, l’étude Banque de France fait apparaitre une augmentation (+0,8%) du nombre de défaillances, à fin février 2019. La lente dégradation de la situation observée depuis l’été 2018 se poursuit donc.

Si les défaillances d’entreprises employant entre 10 et 49 salariés augmentent de + 4,8%, celles employant entre 50 et 249 salariés bondissent de +14,1% sur un an.

Cette inquiétante tendance démontre bien les difficultés réelles auxquelles sont confrontées les PME. Il est urgent de prendre enfin les mesures qui s’imposent pour alléger les normes et contraintes et diminuer le poids des charges et prélèvements obligatoires qui étouffent les plus petites entreprises.

 

Délais de paiement : la loi du plus fort a encore de beaux jours devant elle

En première lecture le rapport annuel des délais de paiement 2018 publié aujourd’hui fait apparaître une stagnation des délais de paiement. Il cache en réalité des disparités importantes. En résumé, plus l’entreprise est petite plus elle peine à se faire payer dans les délais.

A cet égard, les TPE-PME situées dans les DOM-TOM sont les entreprises qui subissent les retards les plus importants.

Si 70% des TPE/PME règlent leurs fournisseurs dans les délais, moins de 50% des grandes entreprises acquittent leurs règlements avant 60 jours.

A l’inverse, deux sur trois de ces mêmes grandes entreprises se font payer dans les temps. En clair, elles se font de la trésorerie sur le dos de leurs fournisseurs. La loi du plus fort a encore de beaux jours devant elle.

Quant à la sphère publique, en dépit de certains efforts la situation est encore loin d’être idéale. Dans une région sur deux les délais légaux de paiement ne sont pas respectés. Ici comme ailleurs les mêmes règles devraient pourtant s’appliquer au secteur public comme au secteur privé. Et on en est loin.

Les enjeux sont colossaux. Le non-respect des délais de paiement impacte négativement la trésorerie des TPE/PME pour un montant annuel de 13 milliards d’euros. Autant d’argent que les petites entreprises qui en ont la capacité doivent trouver à prix d’or, auprès des banques. Quant aux autres, c’est leur existence même qui est en jeu, les délais de paiement étant à l’origine de près de 25% des défaillances.

 

Charte e-commerce : un premier pas pour mettre fin à la politique du pot de terre contre le pot de fer

La CPME représentera ce matin les TPE/PME françaises en tant que signataire de la charte des acteurs du e-commerce, co-construite sous la houlette efficace du Secrétaire d’Etat chargé du Numérique, Mounir Mahjoubi.

L’objectif est « d’assurer les conditions d’une relation équilibrée, transparente et loyale entre les plateformes de vente en ligne et les TPE-PME« . En clair, faire en sorte de limiter la politique du pot de terre contre le pot de fer.

Les TPE-PME utilisant les plateformes signataires seront notamment en capacité de mieux comprendre le classement commercial utilisé, d’obtenir une explication et de contester en cas de déréférencement et de se défendre en cas de contrefaçon. Autant d’engagements, et cela doit être souligné, pris de manière volontaire par les plateformes signataires (Cdiscount ; Conforama ; eBay ; Fnac Darty ; La Redoute ; Le Bon coin ; Mano Mano ;  Rakuten).

Surprenant qu’Ali Baba et Amazon, associés à la démarche, aient finalement choisi de ne pas s’engager. Comme si la transparence leur faisait peur.

Pillages des commerces : les seules déclarations ne peuvent plus suffire .

Trop, c’est trop. Ce qui s’est passé sur les Champs Élysées samedi à Paris n’est que la répétition de ce que les commerçants ont déjà vécu. Il est inadmissible que cela ait pu se reproduire… en pire.

Aider les commerçants en prenant des mesures spécifiques est bien sûr utile. Mais le meilleur moyen de les aider est de faire en sorte qu’à Paris, comme partout sur le territoire national, ces inqualifiables débordements cessent.

Le gouvernement doit prendre les mesures qui relèvent de sa responsabilité. Maintenant.

Les seules déclarations ne peuvent plus suffire.

Fin du grand débat : la réduction des dépenses publiques n’est plus une option

Alors que s’achève la phase principale du grand débat, des propositions contradictoires émanent aussi bien des membres du gouvernement que de la majorité présidentielle. Certains prônent une baisse de la fiscalité, d’autres des hausses massives, d’autres enfin des hausses ciblées.

Ces atermoiements sont inquiétants.

Partout en France les échanges, notamment dans le cadre des débats organisés par la CPME*, ont permis de mettre en lumière la nécessité de réformer l’organisation administrative et de desserrer le carcan normatif et fiscal qui étouffe les Français, pénalise le pouvoir d’achat et bride les entrepreneurs.

Dans ce contexte, et au niveau d’endettement de notre pays, la réduction des dépenses publiques n’est plus une option. La dépense publique ne doit plus confisquer la création de richesse, au détriment des Français.

Il est impératif de réformer l’Etat et l’Administration pour redonner un nouvel élan aux services publics en particulier en zones rurales. Mais cela doit se faire en réorganisant, en optimisant leur fonctionnement et en mettant fin aux immenses gâchis actuels.

La CPME appelle donc le Président de la République à prendre des décisions courageuses qui ne peuvent se limiter à de simples bricolages fiscaux pour masquer l’absence de véritables réponses à la hauteur des enjeux.

Impôts et taxes doivent baisser pour tous. Les artisans, commerçants, chefs d’entreprise de TPE/PME, comme les autres. Il est temps de mettre fin au simple principe des vases communicants entre les Français ou entre les différentes strates administratives. A défaut la fragmentation de la société française se poursuivra. Avec les risques inhérents.

* Lire ici les propositions de la CPME ainsi que le sondage Elabe « Les Français et les propositions de la CPME pour le grand débat national »