Réaction de la CPME à l’intervention du Président de la République

Le Président de la République a décrété la « mobilisation générale économique » face à la pandémie de Covid-19. Il s’est notamment engagé à « combattre la peur de la faillite » et à « défendre les entreprises de toutes tailles y compris les indépendants. » Pour ce faire, le chef de l’Etat a répété à plusieurs reprises : « quoi qu’il en coûte ».

Il est effectivement impératif que les mesures de soutien soient immédiates et massives. Le chômage partiel, sans coût résiduel pour l’employeur, doit en être la pierre angulaire pour éviter un tsunami de licenciements économiques. Quant au report sans justification des cotisations et d’impôts dus en mars, il ne sera véritablement efficace que si l’administration va vers les entreprises pour leur proposer.

Enfin, si la CPME ne se prononce pas sur l’opportunité de mesures sanitaires de fermetures de crèches, d’écoles et d’universités, elle craint que cela ne vienne désorganiser le fonctionnement des entreprises et poser de nombreux problèmes aux salariés concernés. Il est donc important de connaître le plus rapidement possible la durée d’application de cette mesure.

Coronavirus : la CPME tire le signal d’alarme économique

François Asselin, président de la CPME, est ce matin à Beauvais dans l’Oise pour participer à une réunion de la cellule de continuité de l’activité économique. Il manifeste ainsi son soutien aux entreprises du département très durement impactées par le Covid-19.

Et tire le signal d’alarme économique. En effet, jour après jour, le nombre d’entreprises menacées par la pandémie en cours va grandissant. De plus en plus de zones géographiques et de secteurs d’activité sont désormais concernés. S’il faut saluer la réactivité du gouvernement qui, pour soutenir les entreprises, a pris des mesures rapidement, celles-ci risquent désormais de s’avérer insuffisantes pour venir au secours des TPE-PME mais également de nombreux travailleurs indépendants dont la survie économique sera bientôt en jeu.
 
Comme c’est le cas pour les recouvrements, la CPME demande à ce que ce soit l’administration qui s’adresse aux entreprises par mail et non l’inverse, pour leur donner le choix du report ou non des échéances fiscales et sociales. Une administration qui accompagne, c’est l’attente des PME.  En outre, il est maintenant temps de déclarer l’état de catastrophe sanitaire pour permettre à ceux qui le peuvent, de faire jouer leur assurance perte d’exploitation. De même, pour préserver l’emploi, les pouvoirs publics doivent prendre en charge, sous certaines conditions, la part financière restant à l’employeur en cas de recours au dispositif de l’activité réduite (chômage partiel).  Enfin, la Confédération des PME appelle banques et bailleurs institutionnels à manifester leur solidarité en acceptant les demandes de reports d’échéances.

Réunion des acteurs économiques sur l’impact du coronavirus

François Asselin faisait partie ce matin des acteurs économiques réunis autour de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, d’Agnès Pannier Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances et de Muriel Pénicaud, ministre du Travail, sur l’impact du coronavirus.

A cette occasion, il a insisté sur la période difficile que traversent de nombreuses entreprises et ce, quels que soient leurs secteurs d’activité. Il a souligné l’urgence de la situation, exigeant un accompagnement rapide et massif des pouvoirs publics, en particulier pour les zones géographiques et les métiers les plus impactés. 

Il a également fait valoir la nécessité de mobiliser d’autres acteurs du monde économique, qu’il s’agisse du secteur bancaire, des assurances ou des bailleurs qui doivent tous être conscients de la fragilité des petites entreprises, dont certaines jouent leur existence-même. 
Le Président de la CPME a rappelé sa demande de reconnaissance d’un « état de catastrophe sanitaire » permettant aux entreprises de faire jouer, le cas échéant, la garantie perte d’exploitation auprès des assureurs. Il a également suggéré que les pouvoirs publics puissent dans certains cas prendre en charge la part de financement restant à l’employeur en cas de chômage partiel. 

Les ministres présents ont, de leur côté, pris l’engagement de mettre en place une automaticité des demandes de report d’échéances sociales sur simple appel. Ils ont également assuré faire le nécessaire pour que les demandes d’activité partielle soient traitées dans un délai de 48 heures. 

La CPME continuera à se faire le porte-parole des artisans, TPE et PME pour que les mesures adéquates soient prises afin de les aider à franchir cette période difficile. 

Enquête CPME : les impacts du coronavirus sur l’activité des PME

À la lecture des résultats de cette enquête*, il apparaît aujourd’hui très clairement que les PME françaises sont de plus en plus impactées par la propagation du virus.

Ainsi, 54% des entreprises exportant vers les zones infectées rencontrent des difficultés tandis que 39% important des marchandises en provenance de ces mêmes pays ont des problèmes d’approvisionnement. De même, 53% des entreprises dont l’activité dépend du secteur touristique observent déjà une baisse de leur chiffre d’affaires (CA).

Sans surprise, l’inquiétude grandit. Si les chefs d’entreprise n’étaient, la semaine dernière, que 51% à être inquiets pour leur activité, ils sont cette semaine 68%.

Face à cette situation, ils sont 66% à attendre des mesures de soutien et d’accompagnement du gouvernement.

En ce qui concerne les mesures à prendre face à la propagation du virus, les chefs d’entreprise sont 67% à s’estimer suffisamment informés sur la conduite à tenir. S’il est à observer que 56% d’entre eux n’ont pas pris de mesures spécifiques de protection contre le Covid-19, ils sont néanmoins opposés à ce que le gouvernement prenne des mesures sanitaires interférant davantage dans la vie des entreprises.

La CPME se mobilise donc pour soutenir et accompagner les entreprises françaises dans cette période difficile, et notamment les artisans, TPE et PME qui sont les plus fragiles.

C’est pourquoi, après avoir obtenu que le cas de force majeure puisse s’appliquer aux difficultés provoquées par le coronavirus, face à la détérioration de la situation, la Confédération des PME souhaite voir étudiée la mise en place d’un état de « catastrophe naturelle sanitaire. »

Télécharger les résultats de l’enquête

Le coronavirus considéré comme un cas de force majeure

La CPME a participé ce matin à une réunion sur le coronavirus autour du ministre de la Santé, Olivier Véran, de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud et du ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

A cette occasion, la Confédération des PME a évoqué les questions concrètes qui se posent aux entreprises tant en ce qui concerne les mesures de précaution à prendre vis-à-vis du personnel qu’en ce qui concerne l’impact éventuel du coronavirus sur l’activité économique.  Un document intitulé « 22 questions réponses pour les entreprises et les salariés » précisant les mesures à mettre en œuvre et les règles applicables a été mis à disposition.  Par ailleurs, répondant à une demande formulée cette semaine par la CPME, Bruno Le Maire a confirmé que le coronavirus est désormais « considéré comme un cas de force majeure ». Les entreprises travaillant pour le secteur public (marchés d’Etat, collectivités et/ou entreprises publiques) ne seront donc pas pénalisées en cas de retard de livraison. La CPME en appelle aux grands donneurs d’ordre privés pour qu’ils adoptent le même comportement et fassent preuve de bienveillance et de solidarité vis-à-vis de leurs fournisseurs et de leurs sous-traitants.  De plus, il est à souligner que les entreprises qui en auront besoin pourront « recourir à l’activité partielle et obtenir un étalement des charges fiscales et sociales. »  Des mesures qui risquent malheureusement de s’avérer bien utiles, notamment pour le secteur touristique qui a déjà eu à souffrir récemment de deux mouvements sociaux successifs. 

Coronavirus : la CPME émet des recommandations

Le coronavirus est l’affaire de tous. La CPME recommande donc aux entreprises françaises, quelle que soit leur taille, de prendre des mesures de prévention basiques en mettant notamment à disposition de leurs salariés des solutions hydroalcooliques, en leur permettant de se laver les mains facilement et d’aérer régulièrement les espaces communs

Pour les personnes de retour de zones potentiellement concernées, la Confédération des PME suggère de privilégier le télétravail et, en cas d’impossibilité absolue, d’éviter tout contact physique et toute fréquentation d’espaces communs (réunions, ascenseur, cantine), et ce pendant une période de 14 jours. 

Par ailleurs, alors que certaines entreprises industrielles commencent à rencontrer des problèmes d’approvisionnement et que d’autres secteurs souffrent d’une baisse de la fréquentation touristique, la CPME lance, au niveau national, une enquête auprès de ses adhérents pour en mesurer l’étendue.

Il convient néanmoins, dès à présent, de rappeler que le gouvernement s’est engagé à maintenir les mesures d’étalement de charges, d’activités partielles ou de dérogations sur les heures supplémentaires mises en place lors des récents mouvements sociaux. La CPME souhaite désormais que le gouvernement émette des recommandations pour que le coronavirus puisse, dans certains cas, être juridiquement considéré comme « cas de force majeure », évitant ainsi aux entreprises et en particulier aux sous-traitants industriels, d’éventuelles pénalités de retard et leur permettant, le cas échéant, d’utiliser leurs assurances.  

François Asselin présente le nouveau Comité exécutif (COMEX) de la CPME : une équipe féminisée aux champs d’action élargis

Réélu le 7 janvier 2020 à la présidence de la Confédération des PME pour 5 ans, François Asselin a présenté ce matin le nouveau COMEX de la CPME.

Stéphanie Pauzat, gérante de Mil Eclair, entreprise de propreté, sera, à ses côtés, vice-présidente déléguée. 

Par ailleurs, soucieux d’agir spécifiquement dans plusieurs domaines, François Asselin a mis en place trois nouvelles vice-présidences :

  • « Vice-présidence en charge de la place des femmes dans l’économie », pilotée par Sophie Iborra (conseil en communication)
  • « Vice-présidence en charge de l’économie sociale et solidaire (ESS) »
  • « Vice-présidence en charge de l’inclusion », qui reviendra à Dominique du Paty (présidente de Handiréseau) 

En outre, ont été nommés vice-présidents : Marie Dupuis-Courtes, en charge de l’éducation et de la formation (gérante de la Maison Dupuis) et Pierre Kuchly, en charge de la coordination des unions territoriales (gérant, LSI gestion des fluides intelligents).

Bénédicte Caron, (gérante de magasins Super U) vice-présidente en charge des affaires économiques, juridiques et fiscales et Eric Chevée, (gérant de Salon et Literie de France) vice-président en charge des affaires sociales, sont reconduits dans leurs fonctions. 

De même resteront vice-présidents de la CPME, 
Henry Brin, président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA) du Gard, qui conserve la présidence de la section artisanat, Thierry Doll, président de France Active, celle de la section services. Xavier Douais, président de la CPME du Gard, reste président de la section commerce et Joëlle Prévot Madère, présidente de la CPME Guyane, garde la présidence de la section industrie.

Il est à souligner que parmi les 12 vice-présidents de la Confédération, on ne dénombre pas moins de six femmes. 

Enfin le COMEX de la CPME accueille en tant que nouveaux membres : 

  • Matthias Fekl. Ancien secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, aujourd’hui président des Brasseurs de France, il sera chargé des affaires internationales de la Confédération 
  • Dominique Vienne, président du Conseil Economique, Social et Environnemental Régional (CESER) de la Réunion, sera chargé des territoires ultra-marins 
  • et Carole Ferrier (gérante, INH-Net).

Ils siègeront aux côtés de Jean-Lou Blachier, secrétaire confédéral, président de la CPME de Seine-Saint-Denis, de François-Xavier Andrault, trésorier, de Samuel Cette, président de la CPME Occitanie, de Francis Bartholomé, président du Conseil National des Professions de l’Automobile (CNPA) et d’Amir Reza Tofighi, président de la Fédération française des Entreprises des Services à la Personne et de Proximité (FEDESAP).

Enfin, Jean-Eudes du Mesnil du Buisson, secrétaire général de la CPME, assistera également au COMEX.

Télécharger la liste du COMEX de la CPME – février 2020

Le COMEX de la CPME, c’est :

  • 50% de femmes parmi les vice-présidents de la CPME, 30% au COMEX.
  • Des artisans, des dirigeants de TPE/PME/ ETI engagés dans leurs territoires : 1 président de CMA, 1 président de Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI), 2 présidents de CESER, 4 présidents de CPME territoriales, 5 présidents de fédérations professionnelles.

100% de dirigeants en activité dont 25% d’indépendants et de dirigeants de TPE de moins de 11 salariés et 20% de chefs d’entreprises de plus de 200 salariés.

Vente de médicaments en ligne : un mauvais coup porté aux pharmacies

Un texte présenté en Conseil des ministres hier prévoit, notamment, de libéraliser la vente en ligne de médicaments en France via la création de plateformes.

La CPME, à l’instar de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), y est fermement opposée.

Une telle décision viendrait fragiliser économiquement les pharmacies. Les plus petites d’entre elles, situées en zones rurales, n’y survivraient pas.

Les patients dans les campagnes comme dans les métropoles ont pourtant besoin de proximité. Fragiliser encore davantage le lien social en s’en prenant à des professionnels qui apportent un véritable service sous forme de conseils, serait incompréhensible.

Comment appréhender une telle décision alors que pour garantir le bon usage et la sécurité du médicament, l’Agence Nationale pour la Sécurité du Médicament (ANSM) vient de retirer du libre accès en officine le paracétamol et l’aspirine ?

Le même ministère de la Santé qui a déclaré récemment vouloir faire interdire la délivrance d’arrêts de travail en ligne va-t-il accepter la délivrance de médicaments sans contact avec le pharmacien ?

Brexit : la CPME se veut rassurante

Ce samedi 1er février 2020, le Royaume-Uni sort officiellement de l’Union européenne. Si la décision politique est désormais irrévocable, sur le plan économique, une période de transition s’ouvre jusqu’au 31 décembre 2020.

En conséquence, dans l’immédiat, aucun changement n’interviendra pour les entreprises. Pas de droit ni de déclaration en douane, les échanges commerciaux continueront à s’effectuer dans les conditions actuelles. 

Il est cependant impératif que les entreprises, et en particulier les PME, mettent à profit cette période pour se préparer. Le Royaume-Uni sera, au 1er janvier 2021, un Etat tiers et nul n’échappera aux nouvelles formalités douanières.

La CPME souhaite donc à la fois rassurer les PME qui, à un titre ou à un autre, travaillent avec des entreprises britanniques et les inciter, plus que jamais, à établir un diagnostic des mesures à prendre pour se préparer à l’inéluctable : lister les fournisseurs, protéger leurs marques et brevets, identifier de nouveaux organismes certificateurs, examiner la situation des collaborateurs expatriés… 

Consulter le diagnostic en ligne pour les entreprises.

Baisse du chômage : merci aux chefs d’entreprise !

La baisse du chômage en France (-3,3% en un an) est une excellente nouvelle dont il y a tout lieu de se réjouir. Ainsi, au dernier trimestre 2019, c’est l’équivalent de la population de la ville de Quimper qui a repris le chemin du travail.

Il convient avant tout d’en féliciter ces chefs d’entreprise qui ont pris le risque de créer de l’emploi pour développer leur entreprise.

Si certaines mesures comme celles prévues dans les ordonnances travail ou dans la loi Pacte ont contribué à redonner confiance aux entrepreneurs, la décision d’embaucher s’explique avant tout par les perspectives positives du carnet de commandes.

Le taux de chômage dans notre pays (8,5%) reste cependant à un niveau élevé par rapport à l’ensemble de l’Union européenne (6,3%). Il y a donc lieu d’intensifier les efforts en faisant notamment en sorte de résoudre la pénurie de compétences dont souffrent actuellement un grand nombre d’entreprises. Il n’est pas logique qu’un tiers des PME cherchant à recruter y renonce faute de candidatures correspondantes, et ce, alors même que plus de 3,5 millions de personnes sans activité sont à la recherche d’un emploi.

Tout doit être mis en œuvre pour combiner accompagnement des demandeurs d’emploi et incitation à la reprise d’un emploi.

Enfin, la confiance des chefs d’entreprise reste fragile. Il faut donc privilégier les mesures incitatives, en baissant par exemple les impôts de production plutôt que les mesures décourageantes comme la taxation des contrats courts.